Le constructeur automobile français Renault a publié, hier, un nouveau record de ventes en 2011 avec 2,72 millions de véhicules vendus dans le monde grâce à sa progression à l'international, tandis qu'il a souffert en Europe. Les ventes totales du groupe (marques Renault, Dacia, Samsung Motors) ont augmenté de 3,6% comparé à 2010, année où il avait déjà établi un record de ventes et ce "malgré les fortes contraintes d'approvisionnement et perturbations liées au tsunami japonais" ainsi qu'à des difficultés d'approvisionnement d'un petit moteur diesel, selon le communiqué. Ceci a été rendu possible par une progression de 19,2% des ventes hors d'Europe, qui représentent à présent 43% du total, contre 37% en 2010. Le Brésil est devenu le deuxième marché du groupe derrière la France et devant l'Allemagne, la Russie et la Turquie. Renault, contrairement à son concurrent national PSA Peugeot Citroën, a ainsi pu compenser la faiblesse du marché automobile européen. Ses ventes y ont baissé de 5,7% l'an dernier. En France, elles ont reculé de 7,5% et sa part de marché s'établit à 26,1%. Au sein du groupe, les ventes de la marque Renault ont progressé de 6,8% et représentent 83% du total, tandis que celles de la marque à bas coûts Dacia ont glissé de 1,8% "principalement pour des raisons de contraintes d'approvisionnement liées au tsunami". En 2012, Renault compte encore progresser "sur les marchés porteurs hors d'Europe" et veut consolider ses positions sur le continent où il s'attend à ce que le marché automobile recule de 3 à 4% (-7 à -8% en France). Il compte sur le lancement de nouveaux modèles, notamment la dernière génération de Clio et trois véhicules Dacia. Son P-DG Carlos Ghosn a dit récemment espérer un nouveau record de ventes cette année pour le groupe tout en s'attendant à un débit d'année difficile.