Standard and Poor's a abaissé la note de la dette à long terme du groupe pétrolier italien ENI d'un cran à A contre A+ auparavant, une décision qui découle de la dégradation vendredi de la note souveraine de l'Italie, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié, avant-hier soir. Cette note est assortie d'une perspective négative, ce qui signifie que l'agence pourrait l'abaisser de nouveau à moyen terme. La note de la dette à court terme du groupe a en revanche été confirmée à A-1. La dégradation de la notation d'ENI suit celle de son actionnaire à 30%, la République d'Italie, dont la note souveraine a été abaissée vendredi de deux crans à BBB+, indique Standard and Poor's dans un communiqué. Selon l'agence, le profil de risque d'ENI est désormais moins solide en raison de son exposition à des risques économiques et souverains accrus en Italie. Une nouvelle dégradation de l'Italie devrait probablement entraîner une dégradation d'ENI, souligne Standard and Poor's. Selon l'agence, des risques pour le groupe pourraient aussi découler de l'environnement budgétaire en Italie, où les plans d'austérité se sont multipliés depuis deux ans, de changements en terme de réglementation qui pourraient contrainte sa capacité à générer de la trésorerie et de pressions sur ses résultats opérationnels en raisons de la dégradation de la conjoncture. Saipem remporte des contrats d'un montant d'1,8 milliard de dollars La société italienne d'exploration et d'ingénierie pétrolière Saipem, contrôlée par ENI, a annoncé, hier, avoir remporté des contrats d'un montant d'environ 1,8 milliard de dollars (environ 1,4 milliard d'euros) en Australie et dans le golfe du Mexique. En Australie, le japonais Inpex a attribué à Saipem un contrat portant sur la construction et l'installation d'une conduite d'exportation du gaz sur le projet gazier géant Ichthys. Cette conduite sous-marine, d'une longueur de 889 kilomètres, reliera la structure centrale de ce gisement offshore à l'unité de traitement installée sur la côte à Darwin (nord). Les activités en mer seront réalisées en 2014. Inpex et le français Total ont annoncé la semaine dernière avoir pris la décision finale d'investissement sur ce projet gazier géant de 34 milliards de dollars, qui doit produire 8,4 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. Saipem a remporté par ailleurs un contrat portant sur l'installation au deuxième semestre 2013 d'une conduite d'exportation de gaz de 350 kilomètres dans la partie américaine du golfe du Mexique, à environ 400 kilomètres au sud de La Nouvelle-Orléans. L'installation de ces conduites sera effectuée par le nouveau navire de Saipem, baptisé Castorone, actuellement en construction à Singapour. A la Bourse de Milan, Saipem prenait 0,65% à 35,85 euros peu après l'ouverture, dans un marché en hausse de 0,36%.