Intervenant lors de la première séance de l'APN consacrée au débat autour du projet de programme du nouveau gouvernement, de nombreux députés de l'Assemblée ont souligné la nécessité de la mise en œuvre du programme de développement des Hauts-Plateaux et du Grand sud, par notamment l'encouragement des investissements dans ces régions. L'importante relance des investissements nationaux et étrangers dans les Hauts-Plateaux et les wilayas du Sud, se concrétisera, selon ces parlementaires, "en mettant un terme à la bureaucratie qui entrave l'application des projets de développement dans ces régions". Dans ce contexte, ils ont proposé la réduction des tarifs de transports, du coût de l'électricité et du gaz et des impôts, et appelé à mettre en œuvre le principe de l'égalité dans l'application des programmes de développement au niveau des wilayas du pays. La prise en charge des problèmes quotidiens du citoyen, la relance des investissements au niveau des zones déshéritées, la création d'emplois et la construction de centres hospitaliers spécialisés, sont autant de sujets abordés par les intervenants. C'est ainsi que les députés de l'Alliance présidentielle, à savoir le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui ont salué le projet de programme du gouvernement, ont, néanmoins, relevé des lacunes dans le domaine de la gestion, la santé, le transport, le système financier, la communication et l'éducation. Dans le domaine de la communication, le député du FLN, M. Abdelkader Cherrar, a suggéré la création de chaînes de radio et de télévision indépendantes, qui seront gérées par des nationaux résidents, plaidant, par ailleurs, en faveur d'une nouvelle loi pour le secteur de la communication. Des députés du RND et du Parti des travailleurs (PT) ont enregistré, pour leur part, des "contradictions sur des chiffres présentés dans le projet par rapport à la réalité, notamment en ce qui concerne le taux chômage". Si plusieurs chefs de groupes parlementaires ont exprimé leur "satisfaction" sur le projet du programme de l'Exécutif, présenté samedi par le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, le jugeant "positif", d'autres ont émis des réserves sur son contenu. C'est le cas du chef du groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Djamel Fardjellah qui a souligné que ce projet de programme "ne se départit pas de l'ancien programme puisqu'il se réclame lui-même de celui du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika". "Tel qu'il a été présenté, ce projet de programme ne donne à aucun moment les timing quant à la réalisation des projets et ni des précisions sur les enveloppes budgétaires dégagées à cet effet", a-t-il dit.