Au mois de mai dernier évoquant l'idée que le tourisme algérien puisse tirer profit avec les touristes européens qui boudaient alors l'Egypte et la Tunisie , prises dans les révoltes du monde arabe, mais le secteur touristique en Algérie, handicapé par le manque d'infrastructures, le responsable de Dam Tour, un tour-opérateur du pays, Mohamed Mellah, a indiqué que "Le pays n'est pas prêt à accueillir un nombre important de touristes en raison du manque d'infrastructures hôtelières". Il existait donc en ce moment en Algérie dix hôtels "cinq étoiles" et 1.170 autres établissements parmi lesquels 1.100 hôtels non-classés appartenant à des privés. pas plus tard qu' avant-hier, le ministre du Tourisme et de l'artisanat, M. Smaïl Mimoune, a confirmé, à Biskra, que le développement du tourisme en Algérie "demeure contrarié par l'insuffisance d'infrastructures". Cette situation a incité à la concentration des efforts sur la promotion de l'investissement dans ce domaine. évoquant les perspectives à venir, M. Smaïl Mimoune a déclaré un "nombre important de projets en perspective" pour un investissement de 4 milliards de dollars US. Et pour être plus précis, le ministre cite les projets des 659 infrastructures pouvant offrir 70.000 lits et générer pas moins de 35.000 postes de travail, dont 33 pour la seule wilaya de Biskra où il se trouvait en visite.Ces projets qui sont destinés à offrir 1.500 postes de travail dans la wilaya et à étendre les capacités d'accueil à 1.300 lits représentent des investissements privés de 4 milliards de dinars, a bien précisé M. Mimoune. Evoquant la formation dans son secteur afin d'améliorer le produit touristique, le ministre a annoncé qu'une rencontre est prévue à Alger entre les responsables de la tutelle et les partenaires locaux du tourisme, notamment les agences de voyages, les associations concernées et les professionnels. D'autre part et dans le même ordre d'idée M. Mimoune a affirmé que les professionnels du sud du pays seront en mesure d'exposer leurs produits dans des espaces aménagés spécialement dans les communes du littoral durant la saison estivale, de même des espaces similaires seront aménagés dans les communes touristiques du sud, pour les professionnels de la côte. Il est utile de rappeler que le directeur de l'Office national du Tourisme Mohamed Amine Hadj Saïd, avait annoncé que "Nous ne comptons pas sur les défaillances des Marocains ou des Tunisiens. nous avons une politique tracée à l'horizon 2030". L'Algérie a bien lancé en 2008 un plan de développement du tourisme, s'appuyant sur le développement du tourisme balnéaire et saharien. Le gouvernement souhaite que le tourisme puisse à terme faire contrepoids aux hydrocarbures, source quasi-unique de revenus en devises à l'heure actuelle. D'ailleurs, le directeur de l'évaluation et du soutien des projets touristiques, M. Abderaouf Khalef avait lui aussi déclaré il y a quelques temps que le ministère lancera une opération de viabilisation des zones d'expansion touristique en 2012. Le département de Smaïl Mimoune mise sur le tourisme de masse, fera remarquer ce responsable. " Il faut cibler le citoyen algérien", relève-t-il. En d'autres termes, à défaut d'attirer les touristes étrangers, le ministère espère garder les millions d'Algériens qui préfèrent passer leurs vacances ailleurs que dans leur pays. Près d'un million d'entre eux choisissent la Tunisie et son tourisme balnéaire, alors que l'Algérie compte plus de 1200 km de côtes. Les autres se rabattent sur la location chez les particuliers qui disposent de logements à proximité des plages. C'est dire que des solutions sont là et il suffit d'unir les efforts pour parvenir à les appliquer sur le terrain et développer ainsi ce secteur économique de premier ordre.