Une étude pour la révision des prix appliqués dans les hôtels, notamment dans le secteur public, est en cours de réalisation avec l'entreprise de gestion hôtelière (Gestour). C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune, à l'APN, lors d'une session plénière consacrée aux questions orales. Le ministre, qui a remis en cause l'application par ces hôtels des mêmes prix à longueur d'année, plutôt que les prix de saison, a expliqué que l'Etat avait décidé une réduction de la TVA sur les services liés aux activités de tourisme et d'hôtellerie de 17 à 7%, ce qui permettra, selon lui, de baisser les tarifications des prestations en la matière. Aussi, l'exonération de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour le chiffre d'affaires en devises pour les services touristiques et hôteliers est de nature à contribuer à baisser les prix. Dans le même temps, le ministre relèvera que 50 hôtels ont été classés entre 2 et 5 étoiles dans le cadre de l'opération de classement du parc hôtelier national. L'opération de classement, qui a débuté en 2009, se poursuivait et touchera les hôtels déclassés en raison de défaillances enregistrées en matière d'accueil et de prestations. Sur 1 200 hôtels que compte le parc hôtelier national d'une capacité d'accueil de 93 000 lits, 10% seulement répondaient au standard international. Se faisant plus précis à propos des carences enregistrées en matière de gestion touristique, le ministre énoncera une qualité de service ne répondant pas aux normes requises, une promotion insuffisante de la destination Algérie, le déficit en infrastructures hôtelières, l'absence d'une définition précise du produit touristique algérien et la sous-qualification des employés du secteur. Evoquant le tourisme balnéaire, le ministre a estimé “un déficit en matière de structures d'hébergement au niveau de 14 wilayas côtières”. À ses yeux, “les efforts se poursuivaient pour améliorer cette situation”. Quid des capacités d'accueil ? Elles ont enregistré une hausse de 22% en 2009. Par ailleurs, et plus précisément dans une déclaration à la presse en marge de cette session, le ministre a appuyé la nécessité de développer l'industrie artisanale “comme moyen de développement touristique à même de drainer les touristes”. “Des efforts consentis dans ce sens ces dernières années méritent d'être encouragés, notamment en matière de marketing”, dit-il. Le ministre du Tourisme indiquera, en outre, que la réalisation directe des projets touristiques est confiée aux investisseurs privés. À ses yeux, l'intervention de l'Etat lors de la réalisation d'un projet touristique consiste en la désignation du terrain foncier, son aménagement et l'élaboration d'études et de plans, outre la réalisation d'infrastructures de base. Intervenant à propos du projet de réalisation du village touristique dans la commune de Djenat, dans la wilaya de Boumerdès, le ministre expliquera qu'il s'agit là d'“un pôle exceptionnel au vu des potentialités touristiques qu'il recèle”. Le ministre a noté que le financement du projet se fera grâce à la contribution de tous les différents intervenants locaux, à savoir les collectivités locales, les assemblées élues et les investisseurs, outre l'allocation de crédits bancaires.