Le Général de corps d'armée, en retraite, Mohamed Lamari, décédé lundi dernier à son domicile à Tolga dans la wilaya de Biskra, à l'âge de 73 ans suite à un arrêt cardiaque, a été inhumé hier, après la prière du Dohr, au cimetière de Ben Aknoun à Alger. Les obsèques se sont déroulées en présence d'une assistance nombreuse composée de membres de la famille du défunt, ses proches, de hauts responsables de l'Etat, des officiers généraux cadres du ministère de la défense nationale ainsi que des membres du gouvernement et des personnalités politiques et militaires. L'Algérie perd un "patriote sincère" et un "nationaliste convaincu" Avec le décès du Général de corps d'armée, en retraite, Mohamed Lamari, l'Algérie perd un "patriote sincère" et un "nationaliste convaincu", ont témoigné, hier, à Alger, des personnalités politiques et militaires ayant côtoyé le défunt. M.Daho Ould Kablia président de l'association des anciens du ministère de l'armement et des liaisons générales (MALG), a indiqué que l'Algérie vient de perdre, avec le décès de Lamari, un "patriote sincère" et un "nationaliste convaincu", ajoutant que le défunt était un homme "doté d'une grande qualification, un intellectuel et un organisateur avéré". "Au niveau de l'armée, il avait réalisé de très grandes œuvres dans la lutte contre le terrorisme et il a marqué de son empreinte une bonne génération d'officiers de l'Armée nationale populaire ", a-t-il encore relevé, lors des obsèques du défunt. De son côté, Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense et ancien membre du Haut Comité d'Etat, a laissé entendre que le défunt était connu pour son dévouement dans son travail au niveau de tous les postes de responsabilité qu'il a eus à assumer au sein de l'institution militaire, mettant en exergue son rôle dans la lutte contre le terrorisme et dans la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays. "C'était un enfant de l'Algérie qui avait assumé son rôle en tant qu'Algérien", a-t-il abondé dans le même sens. De son côté, l'ancien chef du gouvernement, Mokdad Sifi a rappelé que le défunt Mohamed Lamari "avait été au-devant de la scène à un moment crucial de l'histoire du pays et avait participé (...) à préserver l'Etat algérien de l'effondrement", au moment où il menait une lutte implacable contre le terrorisme. "J'ai eu le plaisir et l'occasion de travailler avec lui dans un comité restreint de sécurité pour la protection de la population et des biens publics et privés. On se réunissait chaque semaine pour mettre en place de nouveaux dispositifs qui ont été à l'origine de la création de la garde communale et autres dispositifs civils", se souvient M. Sifi, qui a souligné que "c'est grâce à des hommes comme lui que l'Algérie est restée debout". Le général-major en retraite, Abdelhamid Djouadi, ami proche du défunt, a indiqué que Mohamed Lamari était un homme "très appliqué, intelligent, rationnel et plein de sagesse". "Il était un grand patriote ayant donné à l'Algérie le meilleur de lui-même et qui s'opposait à toute forme d'extrémisme", a-t-il conclu.