Selon un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, les conséquences des dernières intempéries sur l'agriculture notamment l'élevage seront connues d'ici peu. Dans une déclaration à la Radio nationale, le secrétaire général du ministère, M.Sid Ahmed Ferroukhi a laissé entendre que ces perturbations ont eu globalement un effet positif sur la production végétale, mais pour la production animale, une évaluation zone par zone est actuellement en cours. Des équipes, composées notamment de forestiers et des services agricoles, sont actuellement sur le terrain et leurs évaluations seront connues au cours des prochains jours. Nous apprenons, selon le même responsable, que les wilayas durement touchées sont celles du Centre, à savoir Béjaïa et Tizi-Ouzou, et de l'Est à l'image de Sétif, Souk Ahras, Constantine et Guelma. Ces précipitations ont toutefois des effets positifs sur l'arboriculture, et sur le renouvellement des nappes. "Cela nous permet d'entrevoir une bonne campagne agricole", a ajouté M.Ferroukhi. A propos de l'ampleur des dégâts enregistrés à l'instar de la wilaya de Boumerdes qui estime ses pertes à 400 millions de DA, le cadre du ministère a affirmé qu'"il est difficile actuellement d'évaluer d'une manière précise la proportion des conséquences". Il citera, dans ce sens, l'élevage ovin qui n'est pas concentré dans les zones montagneuses mais plutôt dans les régions steppiques comme Brezina et Oued Namouss qui ne sont pas touchées par ces intempéries. Donc, a-t-il ajouté, il n y a pas de conséquences sur l'ensemble de la filière ovine. Pour la filière avicole, le dispositif mis en place, en prévision du mauvais temps était opérationnel dès le début du mois de février avec la mise à la disposition des éleveurs et des producteurs d'aliments de bétail de stocks conséquents en aliments tels le maïs, le soja et l'orge. Les éleveurs qui ont subi des pertes seront accompagnés pour reprendre leurs activités plus rapidement. En revanche, les aviculteurs devraient tirer leçon de ces intempéries pour développer des bâtiments d'élevage modernes répondant aux normes et aux aléas climatiques. Pour ce qui est de l'aliment de bétail, la décision prise récemment par le secteur d'approvisionner le marché à un niveau d'un million de quintaux par mois, "a sécurisé les éleveurs pendant cette période instable". Plus de 350.000 quintaux d'orge ont été vendus depuis début février, a précisé le même responsable. Pour le lait en sachet vendu à 25 DA/litre, des tensions dues notamment à la perturbation des réseaux de distribution ont été survenues durant la période des intempéries. Soulignons enfin qu'en dépit de ces perturbations, la filière lait a pu produire 2,4 millions litres/jour grâce au stock de la poudre suffisant pour faire fonctionner toutes les unités de façon continue.