Les chefs de la diplomatie iranien, turc et br�silien ont discut� hier du suivi de leur proposition de solution � la crise du nucl�aire iranien, la Turquie et le Br�sil invitant T�h�ran � n�gocier avec �souplesse � et �transparence� avec les Occidentaux. Cette rencontre tripartite �tait la premi�re depuis le vote par le Conseil de s�curit� de l'ONU, le 9 juin, d'un quatri�me train de sanctions contre l'Iran pour son refus de suspendre ses activit�s nucl�aires sensibles. Au cours d'une conf�rence de presse avec son homologue br�silien Celso Amorim, � laquelle ne participait pas le ministre iranien Manouchehr Mottaki, le ministre turc Ahmet Davutoglu a enjoint l'Iran de n�gocier le plus vite possible avec les Occidentaux. �Ce que nous avons dit aux deux parties, depuis le d�but, est que cette r�union (avec le groupe des 5+1) doit avoir lieu le plus vite possible et que les deux parties doivent discuter de toutes les questions de la fa�on la plus transparente et la plus ouverte�, a-t-il dit. M. Mottaki a rejoint les deux ministres � l'issue de ce point de presse, pour un d�jeuner de travail. Apr�s le repas, M. Davutoglu a indiqu� � la presse que T�h�ran �tait pr�t � rencontrer en septembre la chef de la diplomatie europ�enne Catherine Ashton, repr�sentant les 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne). �M. Mottaki a confirm� qu'ils �taient pr�ts � avoir un entretien avec Mme Ashton apr�s le Ramadan, probablement dans la deuxi�me semaine de septembre�, a-t-il dit. Les autorit�s iraniennes ont gel� le 28 juin pour deux mois des discussions avec le groupe 5+1. La semaine derni�re, Mme Ashton avait jug� que les conditions �taient r�unies pour une reprise du dialogue avec T�h�ran. Dans la foul�e, M. Mottaki avait d�clar� que les n�gociations pourraient reprendre en septembre. �Il y a une proposition pour une r�union technique�, a pour sa part d�clar� M. Amorim, faisant r�f�rence aux discussions avec le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) et � la proposition faite par l'Iran, la Turquie et le Br�sil, dite D�claration de T�h�ran. �Nous avons toujours encourag� l'Iran d'adopter une position souple et d'aller � cette r�union�, a-t-il dit. L'Iran, qui est soup�onn� par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucl�aire, a propos� le 17 mai aux grandes puissances, avec le Br�sil et la Turquie, d'�changer en territoire turc 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi (3,5 %) contre 120 kg de combustible enrichi � 20 % destin� au r�acteur de recherche m�dicale de T�h�ran. Cette initiative a �t� ignor�e par les grandes puissances. Un tel �change avait �t� propos� en octobre par le groupe de Vienne sous l'�gide de l'Agence internationale pour l'�nergie atomique (AIEA). Mais l'Iran avait pos� des conditions inacceptables pour les grandes puissances, et la D�claration de T�h�ran constitue une contre-proposition. Le chef du nucl�aire iranien Ali Akbar Salehi a annonc� que T�h�ran avait pr�par� une r�ponse aux questions du groupe de Vienne concernant plusieurs points de la D�claration de T�h�ran. D'apr�s lui, la r�ponse iranienne sera �une r�ponse g�n�rale, mais la r�ponse technique � leurs interrogations sera probablement discut�e lors d'une r�union avec le groupe de Vienne�. M. Davutoglu a annonc� hier que l'Iran transmettrait aujourd�hui matin cette r�ponse au directeur g�n�ral de l'AIEA, Yukiya Amano, et pr�cis� que la lettre contiendrait une demande pour l'ouverture de n�gociations techniques.