Les participants à une journée d'étude sur "le système coopératif agricole en Algérie" tenue jeudi dernier, à Sétif, ne sont pas passés par mille chemins pour expliquer que l'encouragement de la coopération entre producteurs est un moyen privilégié pour assurer l'exploitation rationnelle des ressources nécessaires au développement de l'agriculture. Les participants à cette rencontre nationale, initiée par des professionnels du secteur en coordination avec les services agricoles, ont souligné que la coopération agricole est "l'une des conditions nécessaires pour la relance du secteur et la réussite de la politique agricole engagée par l'Etat". Selon eux, le système coopératif est devenu, une nécessité pour résoudre le problème de la sous mécanisation, à l'heure où l'Etat accorde diverses formes de facilités pour acquérir des matériels agricoles, utilisés en commun par les exploitants et des propriétaires fonciers sur des superficies rentables. Aussi, la promotion et l'intensification des systèmes de production, constitue par ailleurs, un autre volet qui nécessite la mise sur pied d'une coopérative spécialisée, en vue de moderniser les filières destinées à la consommation la plus large, comme les céréales, le lait, la pomme de terre, l'aviculture et l'élevage bovin. M. Ali Zerargua, directeur de wilaya des services agricoles, a souligné de son coté que les pays avancés ont systématisé le système coopératif, ce qui leur permet d'atteindre un haut niveau de productivité et d'assurer à leurs pays la sécurité alimentaire. Le DSA a ajouté que les coopératives rencontrent, toutefois, en Algérie, de multiples difficultés liées à l'insuffisance de moyens et à la nouvelle restructuration du secteur agricole. Abondant dans ce sens, M. Mohamed-Haouès Kharchi, responsable de la coopérative agricole d'élevage de Sétif, a indiqué que le système coopératif est un impératif essentiel pour réaliser le développement agricole. Soulignons enfin que plusieurs conférences ayant trait au système coopératif agricole, ses missions et ses défis, ont été animées par des universitaires au cours de cette rencontre.