Selon le procès- verbal des entretiens signés hier, par le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, et son homologue libyen, M. Fawzi Abdelaal, l'Algérie et la Libye ont convenu de l'organisation de patrouilles de contrôle des frontières. "Il a été convenu d'organiser des patrouilles de contrôle des frontières, de la réactivation des points de contrôle et du renforcement de la coopération en matière d'échange d'informations entre les organes de sécurité spécialisés pour assurer la prise en charge des nouveaux développements et un prompt règlement des problèmes qui se posent", indique le P-V qui a sanctionné la visite du responsable libyen. La partie algérienne a par ailleurs proposé un projet de protocole d'accord sur "la création d'un comité bilatéral des frontières qui se chargera d'élargir et de diversifier les domaines de coopération, notamment la sécurité et le développement des régions frontalières". De son côté la partie libyenne s'est engagée, à ce propos, à "examiner le projet et d'y apporter une réponse par voie diplomatique dans les meilleurs délais". Aussi, l'Algérie et la Libye ont convenu de réactiver les recommandations de la 2e réunion du comité de sécurité commun tenue du 8 au 9 février dernier à Alger, dans ses volets liés à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier notamment la prolifération et le commerce illicite d'armes, de munitions et de drogues et psychotropes, outre la lutte contre l'émigration clandestine et le trafic sous toutes ses formes. A cet effet, la partie algérienne a affirmé "ne pas permettre à des membres de l'ancien régime de nuire à la Libye ou de porter atteinte à sa sécurité ou sa stabilité". Au volet de l'émigration clandestine, il a été décidé une coordination des positions au niveau des organisations régionales et internationales. La nécessité pour l'Union européenne et les organisations internationales spécialisées de respecter leurs engagements pour lutter contre ce phénomène outre la création d'un Fonds d'appui du développement durable dans les pays d'origine afin de garantir les conditions indispensables à leur stabilité, ont eté soulignées. Enfin pour ce qui est de la formation, les deux parties ont souligné les possibilités d'une coopération bilatérale dans l'attente de tirer profit de l'expérience algérienne en la matière dans divers domaines, à savoir celui de la police judiciaire, de l'ordre public, de la police des frontières, des techniques de sécurité et de la formation de cadres en sus de la formation des formateurs.