Alors que certains spécialistes estiment que les négociations entre le ministère des Finances et le propriétaire majoritaire d'Orascom Télécoms Algérie (OTA), le russo-norvégien Vimpelcom, vont dans le sens du non achat de Djezzy par l'Algérie, alors que d'autres ont même cité le chiffre de 6 milliards et demi de dollars comme valeur, mais voilà que le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a annoncé jeudi dernier que "Je n'ai pas encore parlé de la valeur de Djezzy, personne n'a parlé de six milliards de dollars, personne n'a parlé de quatre, personne n'a dit dix milliards de dollars. Les discussions sont toujours en cours", a précisé M. Djoudi à la presse en marge d'une séance plénière du Conseil de la Nation. M. Djoudi a fait remarquer que "Nous avons été mandatés (par le gouvernement algérien) pour engager les négociations avec Djezzy, toutes les phases préalables ont été faites, l'évaluation a été faite, maintenant nous continuons les négociations pour arriver à un accord". D'ailleurs, le 21 mars dernier, le ministre des finances a bel et bien indiqué que l'évaluation d'Orascom Télecom Algérie (OTA), confiée, par l'Algérie au cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France a été achevée et ce, sans avancer le montant de cette évaluation, soumise à un accord de confidentialité entre l'Algérie et le propriétaire majoritaire d'OTA (Djezzy), le russe-norvégien Vimpelcom. D'autre part, le ministre avait même ajouté que l'évaluation élaborée par le cabinet d'affaires de Vimpelcom a été également achevée. "Nous avons reçu l'évaluation, le partenaire étranger aussi a fait son évaluation et nous sommes en négociations" pour la finalisation de l'opération de rachat de Djezzy, a-t-il poursuivi. M. Djoudi avait, à maintes reprises, émis le souhait de voir cette transaction s'achever avant la fin du trimestre en cours. Le data room de l'opérateur de téléphonie mobile OTA avait été ouverte fin décembre à la faveur de la signature d'un accord de confidentialité avec Vimpelcom. C'est alors que Djoudi a indiqué que l'accord de rachat pourrait intervenir "dans deux semaines, dans deux mois. On ne peut pas le prévoir". Interrogé sur l'impact de la décision du tribunal d'Alger d'imposer une nouvelle amende de 1,3 milliard de dollars à OTA sur les négociations de rachat, le ministre a répondu: "bien évidemment, cette question sera abordée lors des négociations". Il est utile de rappeler qu'"A l'origine de la transaction, nous avons fait prévaloir le droit de préemption. Aujourd'hui, nous sommes dans une opération de rachat. Sur le plan pratique, il faut que l'opération puisse s'opérer dans les meilleures conditions", avait récemment précisé M. Djoudi. Vimpelcom avait racheté en mars 2011 le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire majoritaire d'OTA. Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d'un prix "acceptable". L'ancien propriétaire de Djezzy, OTH, avait fixé sa valeur à 7,8 milliards de dollars. En résumé, les négociations se poursuivent donc et il va falloir encore patienter avant de voir celles-ci aboutir, enfin, à un accord qui satisfera les deux parties.