Bellih Mohamed Chiheb Eddine est un jeune compositeur et producteur algérien. Né le 07 Juillet 1990 et issu d'une famille d'artistes, il intègre le conservatoire d'Alger, où il suit une formation de musique populaire algérienne et développe ses talents musicaux. Là, il montre un intérêt particulier pour le piano, instrument avec lequel il composera la plupart de ses œuvres. Ce jeune artiste aux dents de loup, s'inspire des influences diverses, allant de la musique classique au Hip-hop, passant par la dance music. Et c'est son intérêt pour ces différents genres qui l'a mené à créer son propre style Ambient, Chill-Out, et World Music, alliant des sons électroniques avec des instruments classique arabes. Cette fusion qui se veut une véritable alchimie a d'ailleurs été mise en valeur dans son premier album intitulé " Dix Nuits A El Bahdja " sorti en Novembre 2009 aux Editions Dounia. De l'instrumental à volonté, bref de quoi satisfaire votre ouïe. A écouter… Chiheb nous a rendu visite au siège du journal. Sympathique, jovial et à la fois très sûr de lui, le pianiste en herbe ambitionne, grâce à son sérieux, de rentrer dans la cour des grands. Sans détour aucun, il s'est livré à notre jeu de questions réponse. Le Maghreb : Maintenant que vous-avez édité 2 albums, pouvez vous nous en parler ? Chiheb Oui, le premier album à la base instrumentale est une fusion entre la musique électronique et les instruments traditionnels. C'est difficile de classer ce genre de musique dans un genre musicale, les musicologues le classent dans la catégorie Chill-Out, et d'autres New Age. Mais c'est dans le même style. L'album est divisé en deux parties. La première partie qui contient 7 titres s'appelle "Free Your Body", L'intro Holy Crawl, Ambition, Comét avec le Flutiste américain Bradford Rogers, Rush, Landscapes avec le saxophoniste algérien Joker Sax, Euphoria avec le chanteur Russe Ivan Baskakov, et Sensation un morceau 100% " House " avec la chanteuse algérienne Mimita. Cela pour la 1ère partie. La deuxième partie de l'album " Free your mind ", est une musique calme, détendue, 100% Chillout, elle commence par le Morceau Algerian way, avec plusieurs musiciens algériens, tels Mohamed Rouane, Joe Batoury, Farid Bouchama, Kheiredine M'kachiche … Il s'agit d'une musique qui représente l'Algérie, mais en instrumental. Chaque musicien s'y exprime à sa manière. Pour ma part, je ne suis qu'un simple compositeur algérien, alors c'est en Instrumental que je m'exprime. Après, nous avons " Sates of mind " avec Le luthiste Phillippe Gomez, Dream, Touchness, Funky staff avec Light and Sax, Koulouli de Meriem Djouhara, et à la fin de l'album, " I don't want to be " avec la percussionniste marocaine Habiba Musso, le mastering a été fait par l'allemand Marlon Klein et les pistes 6 et 12 par Skizo Prod. LM : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de votre parcours? Je n'ai pas eu trop de difficultés, parce que tout simplement, j'ai pris mon temps, deux ans et demi à travailler et j'étais bien entouré. Il y avait l'esprit musical entre nous les musiciens, il y avait également de l'ambition et surtout avec les musiciens qui ont participé à la composition du morceau " Algerian way ". Il y avait même de la recherche musicale, on découvrait plein de nouvelles choses et maintenant le résultat est dans les bacs. LM : Quelles sont les étapes que vous avez franchies pour sortir votre album ? -Que pensez-vous du Show biz et du monde de l'édition ? -Après le retour de l'album d'Allemagne, j'ai contacté l'éditeur, il l'a écouté et a accepté de le distribuer en Algérie. C'était simple il n'y avait pas de conflits, le contrat était bon. Cependant pour ce qui est du Show Biz en Algérie, je suis vraiment déçu de l'industrie musicale dans notre pays. Il n'y a rien de concluant et l'artiste ne gagne rien, notamment pour les rappeurs et les chanteurs qui chantent en arabe. La musique que je fais peut se vendre partout dans le monde, c'est de l'instrumental. LM : Pensez-vous que vous avez une touche personnelle, ou vous êtes dans l'imitation ? Une touche personnelle? En développement! Mais pour l'imitation, non!, En Algérie ce style musical n'existe pas et c'est le 1er album dans ce genre. Tout simplement il me fallait du temps et de la recherche pour faire un album simple instrumental. Mais je me suis tout de même inspiré d'Enigma, Jean Michel Jarre, Mike Oldfield, Schiller. Je fais dans le même style. LM : Vous faites uniquement de l'instrumental. Envisagez-vous un jour intégrer des paroles à vos morceaux de musique? Oui, je fais de l'instrumental, et j'ai intégré quelques chœurs. Il y a quatre morceaux dans l'album avec des paroles et sont interprétés par Ivan Baskakov, Emmanuel Bellynck, Meriem Djouhara et Mimita. Deux sur la première partie " Free Your Body " et deux sur la deuxième partie " Free Your Mind ". LM : Après votre deuxième album, quels sont vos projets d'avenir? Je continuerai à produire. Je poursuis mes études, je prépare quelques live, des clips et je composerai de la musique pour des génériques de films. LM : Des tournées en perspective ? - In'Challah. Avec tous les artistes qui ont participé dans l'album. Propos recueillis par Zahra Boutrik