Pas moins de 44 partis politiques et 211 listes de candidats indépendants sont en lice pour les élections législatives du 10 mai prochain. La démocratie participative n'est plus un tabou.. De l'avis d'une opinion avertie de tous bords et même d'observateurs étrangers, les élections législatives prévues le 10 mai 2012, auxquelles participent pour la première fois depuis cinquante ans 44 formations politiques et 211 listes de candidats indépendants (2053 listes de candidats), constitueront un test révélateur de première importance sur la maturité de la société algérienne. De la façon dont elles se déroulent conformément à la loi relative au régime électoral, et surtout de l'intérêt qu'elles susciteront au plan populaire, c'est en effet la crédibilité des différents concurrents qui sera jugée. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, relayé officiellement par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, s'est engagé de la manière la plus claire qui soit pour que cette consultation se fasse dans des conditions démocratiques, sans ingérence de quiconque. " Il s'agit de garantir la transparence du scrutin et la compétition loyale et libre entre les différentes forces politiques. Une telle démarche contribuera à la réussite des prochaines échéances politiques et permettra de mener le processus de réformes à bon terme ". Le chef de l'Etat pousse loin jusqu'à faire part de son souhait de voir émerger au sein de la prochaine Assemblée nationale une opposition forte et constructive. Il souhaite de fait que le prochain Parlement soit plus représentatif, plus diversifié, plus qualifié et surtout à même de poursuivre sa mission législative d'adaptation et de développement du dispositif législatif du pays, notamment l'amendement de la Constitution. Ainsi, le Parlement qui sortira de la volonté des urnes aura même un caractère historique.Il sera chargé d'amender la Constitution du pays qui définira toutes les prérogatives des institutions de la République et de donner aux députés leur droit d'être à la source de la législation républicaine. Autrement dit, la prochaine Assemblée nationale qui sera issue des élections du 10 mai fonctionnera différemment des précédentes législatures et de manière tout à fait démocratique. C'est-à-dire la mise en pratique d'une volonté de passer à une phase effective d'application de la démocratie. Quoi qu'il en soit, la classe politique en lice dans cette consultation, plus libre que par le passé dans ses mouvements, est interpellée à entreprendre des démarches qui doivent, certes être appréciées par leurs résultats de convaincre, et qui pour cette raison, laissent le citoyen juge de leur pratique politique et démocratique afin de permettre au peuple sa qualité de source de la légitimité à donner à ses futurs représentants au Parlement. Ces élections législatives manifestent aussi une particularité notable sur le continent. Le système démocratique est relativement bien adapté et greffé à la société algérienne. Il constitue le terreau dans lequel devrait naître l'émergence d'un modèle politique ouvert sur le monde et en adéquation avec les mutations que connaît la société, la progression des réformes politiques et les exigences du développement accéléré. " Ces élections imprimeront une dynamique au processus de réformes politiques en cours pour donner la preuve d'une prise de conscience nationale et d'une avancée démocratique incontestable " (Dixit Abdelaziz Bouteflika). Tel est le message de l'Algérie au monde entier.