A l'issue de l'adoption, à Tunis, par l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) d'une stratégie, à l'horizon 2020, visant le renforcement des systèmes d'observation et d'évaluation des ressources hydriques, de la désertification et de la dégradation des terres agricoles et la nomination de M. Khatim Kherraz, secrétaire de l'Organisation, le ministre des ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal a affirmé que la confiance placée en le candidat d'Algérie par la majorité des délégations reflétait la reconnaissance de la communauté internationale aux efforts de l'Algérie en matière de développement des ressources hydriques ainsi qu'à sa politique de développement durable. D'ailleurs le ministre n'a pas omis d'évoquer les grands projets réalisés, en remarquant que les grands transferts des eaux réalisés dans le sud du pays, de in Salah à Tamanrasset, étaient "les plus grands et les plus importants" transferts réalisés dans le monde, car ils consacrent le concept de "l'équité" dans la distribution de l'eau à travers toutes les régions du pays et assurent la protection de l'environnement en Algérie. Les délégations ayant participé à la 4ème Assemblée générale de l'OSS ont salué les interventions de l'Observatoire qui ont été, selon elles, d'une richesse et valeur scientifique et technique en matière de gestion rationnelle des ressources en eau et la lutte contre la désertification. Les participants ont, par ailleurs, appelé à diversifier les domaines d'intervention de l'Observatoire afin d'aider les pays de la région à jeter les bases du développement durable. C'est ainsi que les délégations des pays membres de l'OSS, au nombre de 27, ont examiné et adopté les rapports d'activité de cette organisation ainsi que sa stratégie pour 2020, avant la désignation de M. Khatim Kherraz au poste de secrétaire général de l'OSS. M. Khatim Kherraz a été nommé secrétaire de l'OSS pour une durée de 4 ans en remplacement du Tunisien Chedli Fezzani. Et pour revenir à la stratégie prévue à l'horizon 2020, il est utile de préciser que celle-ci a été adoptée par la 4e Assemblée générale de l'OSS et qu'elle permettra aux pays membres de jeter les fondements de planification et de gestion des ressources naturelles en vue de lutter contre la sécheresse. En fait, cette stratégie s'articule autour de deux axes: le premier est à caractère technique et scientifique et il permet une exploitation rationnelle des ressources naturelles, notamment l'eau et la lutte contre la sécheresse tout en tenant compte du climat et de la démographie de la région. Quant au deuxième axe, il consiste en l'échange d'informations entre les experts et les décideurs chargés des questions des ressources naturelles. Les pays membres de l'OSS ont souligné la nécessité d'adapter les pratiques agricoles aux conditions environnementales et de valoriser le patrimoine génétique. L'OSS, organisation internationale dont le siège est basé à Tunis, regroupe 27 pays (22 africains plus la France, le Canada, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie). Cette organisation a été créée dans le but de concilier les efforts de l'Afrique pour améliorer les systèmes d'alerte et de suivi de la situation des cultures, de la sécurité alimentaire et des sécheresses. L'OSS vise à donner une nouvelle impulsion à la lutte contre la désertification et à atténuer les effets de la sécheresse en offrant aux pays un espace d'échange d'expériences et la possibilité d'améliorer et d'harmoniser les procédures de collecte et de traitement de l'information. Composé de représentants de haut niveau des pays et organisations membres, le conseil d'administration de l'OSS veille à établir des partenariats pour assurer la bonne gestion des ressources naturelles dans la région du Sahel. Enfin, il est important de signaler que les pays membres de l'OSS ont adopté la déclaration devant être soumise au sommet de RIO+20 sur le développement durable. La déclaration met l'accent sur l'impératif de prendre en charge les préoccupations des régions sahelo-sahariennes, notamment en ce qui concerne les terres, les ressources et leur impact sur la sécurité alimentaire et évoque le rôle de l'OSS en tant que structure de concertation et de coopération Nord-Sud.