L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a adopté vendredi à Tunis, une stratégie, à l'horizon 2020, visant le renforcement des systèmes d'observation et d'évaluation des ressources hydriques, de la désertification et de la dégradation des terres agricoles. Adoptée par la 4e Assemblée générale de l'OSS, la stratégie permettra, en effet, aux pays membres de jeter les fondements de planification et de gestion des ressources naturelles en vue de lutter contre la sécheresse. Par ailleurs, la stratégie repose sur deux axes. Le premier axe à caractère technique et scientifique permet une exploitation rationnelle des ressources naturelles, notamment l'eau et la lutte contre la sécheresse tout en tenant compte du climat et de la démographie de la région. Le deuxième axe consiste en l'échange d'informations entre les experts et les décideurs chargés des questions des ressources naturelles. Les pays membres de l'OSS ont souligné la nécessité d'adapter les pratiques agricoles aux conditions environnementales et de valoriser le patrimoine génétique. Les délégations ayant participé à la 4ème Assemblée générale de l'OSS, ont salué les interventions de l'Observatoire qui ont été, selon eux, d'une richesse et valeur scientifique et technique en matière de gestion rationnelle des ressources en eau et la lutte conte la désertification. Les participants ont, par ailleurs, appelé à diversifier les domaines d'intervention de l'Observatoire afin d'aider les pays de la région à jeter les bases du développement durable. Les pays membres de l'OSS ont adopté la déclaration devant être soumise au sommet de RIO+20 sur le développement durable. La déclaration met l'accent sur l'impératif de prendre en charge les préoccupations des régions sahelo-sahariennes, notamment en ce qui concerne les terres, les ressources et leur impact sur la sécurité alimentaire et évoque le rôle de l'OSS en tant que structure de concertation et de coopération Nord-Sud et Sud-Nord. M. Khatim Kherraz a été nommé secrétaire de l'OSS pour une durée de 4 ans en remplacement du Tunisien Chedli Fezzani, rappelle-t-on. Intervenant à cette occasion, le ministre des ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal a affirmé que la confiance placée en le candidat d'Algérie par la majorité des délégations reflétait la reconnaissance de la communauté internationale aux efforts de l'Algérie en matière de développement des ressources hydriques ainsi qu'à sa politique de développement durable. L'OSS, organisation internationale dont le siège est basé à Tunis, regroupe 27 pays (22 africains plus la France, le Canada, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie). Elle oeuvre dans le cadre d'engagements internationaux sur l'environnement et le développement durable dont la convention de lutte contre la désertification et les changements climatiques et celle sur la diversité biologique. Cette organisation a été créée dans le but de concilier les efforts de l'Afrique pour améliorer les systèmes d'alerte et de suivi de la situation des cultures, de la sécurité alimentaire et des sécheresses. L'OSS vise à donner une nouvelle impulsion à la lutte contre la désertification et à atténuer les effets de la sécheresse en offrant aux pays un espace d'échange d'expériences et la possibilité d'améliorer et d'harmoniser les procédures de collecte et de traitement de l'information. Composé de représentants de haut niveau des pays et organisations membres, le conseil d'administration de l'OSS veille à établir des partenariats pour assurer la bonne gestion des ressources naturelles dans la région du Sahel.