Les cours des métaux précieux sont repartis à la baisse cette semaine, pliant sous le poids d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis et d'inquiétudes persistantes sur la situation économique de la zone euro, seul le palladium tirant son épingle du jeu. Or Le cours de l'once d'or a de nouveau évolué au gré d'éléments externes aux fondamentaux de l'offre et de la demande, pliant principalement sous les poids des craintes des investisseurs de voir la crise de la dette faire de nouvelles victimes au sein de la zone euro. Les déboires de l'Espagne ont nettement pesé sur les échanges cette semaine, sur le marché de métaux précieux, comme sur ceux d'actions et de devises, alors que les coûts d'emprunt du pays sur le marché obligataire continuaient de grimper. De nombreux investisseurs craignent en effet que le pays, en proie à de sévères difficultés budgétaires, ne soit contraint de faire appel à une aide financière extérieure. "L'or se comporte actuellement plus comme un actif jugé à risque que comme une valeur refuge", ont noté les analystes de Commerzbank. A ces mouvements exogènes au marché de l'or est venu se greffer un regain d'inquiétude sur la demande en métal jaune en provenance des Etats-Unis. Des indicateurs décevants sur les marchés du travail et de l'immobilier du pays ont alimenté des craintes d'un net ralentissement de la reprise de la première économie mondiale. En outre, les prix de l'or restaient sous pression du fait d'inquiétudes sur la demande liées à une hausse des taxes à l'importation en Inde, et à des risques de ralentissement de la croissance chinoise, en passe de supplanter l'Inde au rang de premier consommateur mondiale de métal jaune. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé la semaine à 1641,50 dollars au fixing du soir contre 1 666,50 dollars la semaine précédente. Argent Les cours du métal gris ont comme à leur habitude épousé la trajectoire de ceux de l'or, auquel l'argent, pour de nombreux investisseurs, est une alternative moins onéreuse. De plus, a relevé Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital, de récentes données ont montré que le marché de l'argent s'est inscrit en net surplus en 2011, et que cette tendance pourrait se poursuivre, alors que les cours élevés ont poussé certains consommateurs industriels à chercher des alternatives. L'once d'argent a terminé la semaine à 31,79 dollars contre 32,36 dollars sept jours auparavant. Platine/Palladium Les cours des métaux platinoïdes, dont le principal débouché est l'industrie automobile, ont connu des fortunes diverses. Plombé par les inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique mondiale, le platine est tombé lundi à 1560,75 dollars l'once, son niveau le plus faible depuis trois mois. Le palladium a tiré son épingle du jeu cette semaine, grimpant même à 676,25 dollars l'once cette semaine, un plus haut depuis un mois. Les cours étaient portés par des inquiétudes persistantes sur les niveaux de l'offre en provenance de Russie alors que dans le même temps la demande, notamment pour la construction de pots catalytiques devrait continuer de gonfler, a expliqué Simona Gambarini, analyste chez ETF Securities. Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé la semaine à 1 579 dollars contre 1 600 dollars une semaine auparavant. L'once de palladium a fini à 666 dollars contre 643 dollars la semaine dernière.