"L'implantation des équipements publics à Haï Ben Achour peine à voir le jour en raison de la nature juridique du foncier. Ce sont des terres dans l'indivision qui appartiennent à des personnes privées ", a déclaré M. Mohamed Ouchen, wali de Blida lors de la tournée qu'il a effectuée dans la daïra de Blida. Cette problématique fait que ce quartier manque cruellement de projets de développement local jusqu'aux missions les plus basiques accentuant ainsi la précarité de ses habitants qui vivent dans des conditions difficiles. Pour débloquer cette situation, les autorités locales ont recours à la déclaration d'utilité publique des terrains pour entamer par la suite les procédures d'expropriation. Dans cette optique une enveloppe de 8 milliards de centimes a été déboursée sur le budget communal de Blida pour s'approprier des assiettes de terrains sur lesquelles seront érigés un groupe scolaire de 16 classes, un siège de la garde communale et un autre de la sûreté urbaine pour assurer la sécurité des lieux. Haï Ben Achour est composé d'habitations précaires et insalubres auxquelles se sont greffées des constructions illicites démunies de toutes sortes de viabilité, défectuosité des réseaux d'assainissement, des canalisations, dégradations et exiguïté des voies d'accès. Pour ce faire, il a été décidé en concertation avec les résidants de ce quartier de sa restructuration pour une mise à niveau. Cette mission a été confiée à la direction de l'urbanisme et de la construction et comme cette opération est très délicate elle nécessite une expertise. L'URBAB a été chargée de mener les études. Un montant de 20 milliards de centimes sera consacré à la réhabilitation de ce quartier qui sera concrétisée par phase, selon les axes d'interventions définies par l'étude en question. Dans un premier temps, une enveloppe de 23,6 millions DA a été dégagée pour la réhabilitation des réseaux d'assainissement, de l'éclairage public et la voirie. Dans une deuxième phase, les habitations recensées qui gênent le remembrement de la voirie publique seront démolies. Le wali a appelé les résidants de ce quartier à s'impliquer pleinement dans ce projet en désignant un comité technique qui sera installé sur site pour suivre et superviser avec le maître d'œuvre l'opération dans toutes ses phases jusqu'à son aboutissement.