Pour attirer les investissements étrangers, l'Algérie doit améliorer son climat des affaires et sa compétitivité, c'est dans ce sens d'ailleurs qu'une journée d'étude sur “Les opportunités d'investissement en Algérie”, initiée par l'Arab-british export club (club arabo-britannique d'exportation), sous l'égide de la banque internationale HSBC, a été organisée. Cette rencontre qui a vu la participation d'hommes d'affaires et de représentants de la Chambre algérienne de commerce et de l'industrie (CACI) a permis de passer en revue les différentes opportunités d'investissement en Algérie, en dehors du secteur attractif traditionnel, en l'occurrence celui de l'énergie. "L'Algérie présente toutes les caractéristiques d'un pays attractif aux investissements à la faveur des indicateurs économiques positifs ", a ainsi déclaré, le président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI), M. Brahim Bendjaber, au siège de la Chambre arabo-britannique de commerce à Londres à l'issue de cette manifestation à caractère économique. Ce dernier n'a pas manqué d'énumérer les opportunités qu'offre notre pays aux investisseurs. "Les revenus annuels de l'Algérie, le contrôle des taux d'inflation, la réduction du taux de chômage (13 % en 2006 contre 31% en 1999), le développement important du secteur privé et sa contribution avérée aux programmes de développement sont autant d'atouts qui dénotent les grandes mutations qu'a connues le pays et le climat d'investissement propice", a souligné M. Bendjaber dans son intervention. Il a toutefois, ajouté que le programme de soutien à la relance économique initié par le président de la République auquel a été affectée une enveloppe financière de 150 milliards de dollars entre 2005 et 2009, devrait donner une forte impulsion à l'économie algérienne, qui repose, entre autres, sur le développement des infrastructures, à l'image de l'autoroute Est-Ouest et la modernisation et le développement du réseau ferroviaire. Parmi les secteurs concernés par le programme de soutien à la relance économique, M. Bendjaber a cité le secteur des ressources en eau, notamment la construction et l'adduction des barrages, l'extension du réseau électrique et gazier au prix d'un programme ambitieux doté de 3 milliards de dollars, outre le secteur de l'habitat qui ambitionne de réaliser 1 million de logements à l'horizons 2009. M. Bendjaber a précisé que les secteurs les plus prioritaires sont les télécommunications, les banques, l'industrie pharmaceutique laquelle ne couvre que 20 % seulement des besoins du pays, les assurances et l'agriculture. Le président de la CACI a souligné devant les participants que l'Algérie dispose d'une main-d'œuvre qualifiée, sans omettre ses ressources énergétiques importantes et sa proximité de l'Europe ce qui fait d'elle un trait d'union entre le Vieux Continent, l'Afrique et le monde arabe. Il a rappelé aussi que l'Algérie a conclu un accord d'association avec l'Union européenne et s'apprête à intégrer la zone arabe de libre échange. De son côté, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger, M. Andrew Tesoriere a souligné que "l'Algérie, un pays en pleine mutation démocratique, connaît une situation de stabilité et répond, de ce fait, à la plus importante condition exigée par tout investisseur : un pays stable, un marché stable", et d'ajouter que "l'Algérie est un grand pays disposant d'importantes potentialités". Mieux encore, il a appelé les investisseurs britanniques à accéder au marché algérien, notamment les secteurs les plus attractifs, pour lesquels la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika au Royaume-Uni avait préparé le terrain. Il a ajouté, à ce propos, que la visite du président Bouteflika, la première du genre d'un chef d'Etat maghrébin en Grande-Bretagne, avait une symbolique particulière dans un contexte marqué par le développement sans cesse croissant des relations entre les deux pays, notamment à la faveur des nombreuses visites de délégations de part et d'autre. Il a précisé que les relations algéro-britanniques ont été promues au niveau de relations de partenariat dans les questions relatives à la paix et à la sécurité internationales eu égard au rôle de l'Algérie en matière de règlement des conflits et dans la lutte antiterroriste. Il serait utile de signaler enfin que de telles rencontres ont pour objectif l'élargissement des domaines de coopération entre l'Algérie et le Royaume-Uni.