Harcelé par la Turquie Le pianiste Fazil Say décide de s'exiler Le compositeur et pianiste turc de renom international Fazil Say, victime d'une intolérance sociale et d'une censure de ses œuvres, a décidé de s'exiler au Japon. Il s'inquiète de la montée du conservatisme islamiste en Turquie et du rôle joué par le gouvernement. "J'ai été exclu à 100% (de la société turque)", a expliqué l'un des plus grands talents contemporains de Turquie et porte-parole des milieux laïcs dans un entretien au journal "Hürriyet". "Quand j'ai dit que j'étais athée (...), on m'a insulté. La justice a été saisie sur ce que j'ai écrit sur Twitter. Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme", a-t-il ajouté. Coopération Six accords signés entre Pékin et Reykjavik, un sur l'Arctique La Chine et l'Islande ont signé à Reykjavik six accords et déclarations d'intention dont un accord-cadre sur la coopération arctique, à l'occasion de la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao, annonce un communiqué du cabinet de son homologue islandaise. Ces accords portent également sur la coopération dans les domaines des sciences et technologies marines et polaires, de la géothermie, de l'énergie solaire, sur la promotion réciproque des deux pays, selon le communiqué. L'Arctique et ses vastes réserves d'hydrocarbures convoitées par Pékin sont au centre du voyage qu'entreprend Wen Jiabao en Europe du 20 au 27 avril en Islande, Suède, Pologne et Allemagne. Nucléaire Le chef de la diplomatie iranienne optimiste sur les négociations Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi s'est déclaré, hier, optimiste sur les négociations sur le programme nucléaire iranien prévues le 23 mai à Bagdad avec les grandes puissances du groupe 5+1. Les résultats de la réunion d'Istanbul ont été satisfaisants, et je suis optimiste quant à la prochaine réunion à Bagdad, a déclaré à la presse M. Salehi, qui effectue une visite de travail de deux jours en Tunisie. Téhéran a renoué le dialogue sur ses activités nucléaires sensibles le 14 avril à Istanbul avec le groupe 5+1: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l'Allemagne. Les deux parties doivent se retrouver le 23 mai à Bagdad pour entrer dans le vif des négociations. L'Occident accuse l'Iran, malgré ses démentis répétés, de chercher à se doter de l'arme atomique et cherche à obtenir des garanties de Téhéran sur la nature exclusivement civile de son programme nucléaire. Meurtre d'un Noir en Floride L'auteur libéré sous caution George Zimmerman, accusé du meurtre de Trayvon Martin en Floride fin février, a été libéré, hier, contre le paiement d'une caution de 150 000 dollars, ont rapporté les médias américains. Dans l'attente de son procès, il devra porter un bracelet électronique doté d'un GPS. Le vigile de quartier de 28 ans et d'origine américano-péruvienne n'a également pas le droit de détenir des armes, d'entrer en communication avec la famille de la victime ou de boire l'alcool. Poursuivi pour meurtre sans préméditation, il a reconnu avoir abattu Trayvon Martin. Il affirme avoir agi en état de légitime défense alors que Trayvon Martin qui venait de s'acheter des sucreries n'était pas armé. Il avait présenté ses excuses pour le meurtre de l'adolescent lors d'une audience, vendredi. Arabie saoudite Un enfant de 4 ans tue son père d'une balle Un enfant saoudien de quatre ans et sept mois a abattu son père d'une balle après s'être vu refuser une console de jeu, a rapporté, hier, la presse saoudienne. Elle précise que l'homme, touché sous l'arcade sourcilière, a été tué sur le coup. L'enfant avait demandé à son père de lui acheter une PlayStation mais ce dernier est revenu sans la précieuse console de jeu. L'enfant s'est alors emparé du pistolet quand son père s'est défait de son arme pour se déshabiller, et l'a abattu à bout portant. Collision à Amsterdam Un train n'aurait pas respecté un "stop" Un des deux trains entrés en collision, samedi, dans la banlieue ouest d'Amsterdam, faisant plus d'une centaine de blessés et un mort, n'aurait pas respecté un "signal stop". Selon des témoins, l'un des convois aurait émis un long signal d'avertissement juste avant l'accident. "Une enquête plus approfondie devra déterminer si cela peut être confirmé de manière définitive", a indiqué la ministre néerlandaise des Infrastructures. Samedi à 18H23, deux trains se sont heurtés de manière frontale sur un pont situé entre la gare centrale et la gare d'Amsterdam Sloterdijk, sans dérailler. La collision a fait 117 blessés, dont 42 "grièvement", et un mort, une femme de 68 ans. D'après des témoins, le choc entre les deux convois n'a pas été violent. De nombreux voyageurs, debout au moment de la collision, ont été projetés contre les fenêtres et sont tombés dans les allées des wagons. Pays-Bas Mark Rutte va présenter la démission de son gouvernement Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté, hier, la démission de son gouvernement minoritaire de centre droit à la reine Beatrix après l'échec de négociations sur la réduction du déficit public avec son allié au parlement, le parti d'extrême droite de Geert Wilders, a annoncé la presse officielle. Le Premier ministre devait rencontrer la reine Beatrix, chef de l'Etat, à 14H00 (12H00 GMT) à La Haye pour l'informer de la situation politique actuelle, avait annoncé plus tôt dans la journée le service de presse du gouvernement. Les négociations sur la réduction du déficit public, entamées le 5 mars, avaient échoué, samedi. M. Wilders avait quitté la table des négociations, rompant l'accord de soutien qui liait son Parti pour la Liberté (PVV) au gouvernement minoritaire, entré en fonction en octobre 2010. Des élections législatives anticipées semblent évidentes, avait estimé, samedi, en fin d'après-midi Mark Rutte qui avait convoqué pour lundi matin un conseil des ministres extraordinaire. Birmanie L'Union européenne suspend ses sanctions L'Union européenne a annoncé, hier, la suspension de ses sanctions contre la Birmanie où l'opposante Aung San Suu Kyi a été élue députée le 1er avril, tout en maintenant un embargo sur les ventes d'armes. Les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Luxembourg ont décidé la suspension pour une durée d'un an des sanctions à l'encontre de la Birmanie, qui concernaient plus de 800 entreprises et quelque 500 personnes, a expliqué une porte-parole de l'UE, Maja Kocijancic. L'Union européenne, dont la Haute représentante pour les Affaires étrangères Catherine Ashton doit se rendre cette semaine en Birmanie, souhaite que les progrès intervenus dans ce pays deviennent "irréversibles", a ajouté la porte-parole. Les élections législatives partielles en Birmanie, historiques, ont été saluées par la communauté internationale. A Luxembourg, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a insisté sur le fait que les sanctions sont suspendues, et non levées complètement. "Nous restons très préoccupés concernant le conflit et les violations des droits de l'homme dans certaines zones ethniques de Birmanie", a-t-il déclaré. Bangladesh Un mort lors d'une manifestation de l'opposition dans le nord-est Un manifestant a été tué et plus d'une vingtaine de policiers blessés, hier, dans le nord-est du Bangladesh lors de heurts entre les forces de l'ordre et 10 000 personnes protestant contre la disparition d'une figure de l'opposition, Ilias Ali, a-t-on appris de source policière. Selon la police, la foule armée de bâtons et de pierres a mis le feu à des bâtiments municipaux et attaqué un poste de police à Sylhet, la ville d'Ilias Ali, un haut responsable du Bangladesh Nationalist Party (BNP) porté disparu depuis six jours. Il y avait plus de 10 000 manifestants. Ils ont attaqué les policiers et essayé d'assiéger un poste de police. Nous avons fait usage de balles en plastique et de grenades lacrymogènes pour les disperser, a déclaré Shakhawat Hossain, chef de la police de Sylhet. Depuis son indépendance en 1971, le Bangladesh connaît régulièrement des flambées de violences politiques, des coups d'Etat et contre-coups. En 1975, le premier président du pays, Sheikh Mujibur Rahman (le père de l'actuel Premier ministre) fut assassiné lorsque l'armée renversa le gouvernement. De 1982 à 1990, le pays fut dirigé par un dictateur militaire. La démocratie fut restaurée en 1991 mais des affrontements entre partisans de Sheikh Hasina et de sa rivale politique, Khaleda Zia, obligèrent l'armée à intervenir de nouveau en janvier 2007.