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Mustapha Benbada, hier, à Alger, lors de la rencontre nationale sur la vulgarisation du nouveau cadre des espaces commerciaux : " Fin à l'anarchie qui règne dans les marchés de gros "
" Nous sommes en train de mettre fin à l'anarchie qui règne dans le dispositif d'organisation des marchés. Il faut absolument qu'on ait une base réglementaire pour asseoir une organisation efficace du marché qui aboutira à une régulation efficace de cet espace commercial " a déclaré, hier, le ministre du commerce, Mustapha Benbada, au cours d'une rencontre nationale organisée avec les cadres du ministère et les 48 directeurs de wilaya, au siège de la Safex, dans le cadre de la vulgarisation et d'explication de la mise en oeuvre des nouvelles dispositions du décret exécutif, publié le 6 mars 2012 et fixant les conditions et les modalités d'implantation et d'organisation des espaces commerciaux et d'exercice de certaines activités commerciales. " Ces nouvelles dispositions seront aussi expliquées et vulgarisées au niveau local et notamment communal. Il s'agit d'expliquer par la suite aux responsables locaux et gestionnaires privés comment rédiger les cahiers de charges. Les professionnels du secteur doivent ainsi connaître les droits et devoirs contenus dans ce dispositif portant une nouvelle organisation des espaces commerciaux " affirme le ministre du commerce qui insiste sur une meilleure coordination des acteurs du marché qui a connu ces derniers mois, dit-il, quelques tensions sur quelques produits. Cette rencontre axée sur l'évaluation du marché et les dysfonctionnements qui ont concouru à ces tensions, doit déboucher sur des recommandations à mettre en place, selon le représentant du gouvernement qui insiste sur l'importance de donner la parole aux responsables concernés sur le terrain même si, dit-il, le ministère a déjà réalisé des enquêtes. Le ministre a rappelé dans ce cadre la mise en place du nouveau schéma d'organisation des infrastructures commerciales. " Il faut qu'on ait un schéma bien identifié dans lequel les différentes sphères commerciales, le gros, le demi-gros et le détail et en fonction aussi de la nature des produits doivent être bien transparentes, en termes notamment de taille, de localisation et de fonctionnement " a indiqué en outre M Benbada qui regrette le mauvais fonctionnement des marchés de gros. Il s'agit, selon lui, de trouver les voies et moyens nécessaires pour régir les intervenants entre eux à l'intérieur de ces marchés de gros, mettant en évidence les vrais droits et devoirs des gestionnaires de ces marchés. Le ministre s'interroge aussi sur le type de relations que doivent avoir les marchands de gros, qu'ils soient intervenants directs ou indirects (agriculteurs, collecteurs livreurs et mandataires). Il a souligné en outre les relations qui doivent être assignées à l'administration économique comme régulateur de marchés. Toutes ces modalités sont aujourd'hui codifiées au niveau de ce décret exécutif N° 12 du 6 mars dernier. Les ministères de l'intérieur, de commerce et d'agriculture sont ainsi engagés par ce dispositif pour coordonner leurs actions pour une meilleure organisation des marchés de gros afin que les consommateurs que nous sommes ne paient plus des factures salées en termes de spéculation. Le ministre parle dans ce sens de nouveaux " investissements manquants ". Les 1575 infrastructures commerciales ne répondent plus aux besoins des consommateurs, d'où l'intérêt de doubler ce chiffre dans un proche avenir, sans lequel, il y aura toujours des pratiques spéculatives, l'informel et l'anarchie qui règnent dans les marchés. Il faut accompagner tous les opérateurs, qu'ils soient publics ou privés, même si ces derniers (opérateurs privés) ne sont pas intéressés par des investissements dans les infrastructures commerciales. L'Etat a libéré dans ce cadre 4 milliards de DA en 2010 et 2011 pour réaliser les infrastructures manquantes ; alors que le ministère de commerce recèle une enveloppe de 10 milliards de DA pour le quinquennat 2010-2014. " Nous sommes en train de chercher la meilleure formule pour les mettre à la disposition des autorités locales dans le cadre de la réalisation de ce programme d'investissements. Nous venons de créer, il y a presque, une année, l'entreprise Magro qui accorde des crédits à taux bonifiés sur le long terme en vue de réaliser au moins la première sphère qui est le marché de gros de dimension nationale et régionale " a-t-il ajouté, mettant en exergue, à la fin de la mise en plan de ce nouveau schéma commercial, la fin du dysfonctionnement et de l'anarchie dans les marchés de gros.