La ville de Cotonou, capitale économique béninoise, abritera, lundi prochain, la deuxième réunion du comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine (UA) relative aux questions liées à la prochaine élection des membres de la Commission de l'institution panafricaine. "Cette deuxième réunion du comité ad hoc des huit chefs d'Etat et de gouvernement débouchera sur une solution consensuelle en vue de l'élection des membres de la Commission de l'Union africaine", selon une source proche de la présidence béninoise. En mars dernier, la première réunion de ce comité ad hoc a abouti à des avancées positives dans la voie de la recherche d'une solution consensuelle en vue de l'élection du président, du vice- président et des membres de la commission de l'institution panafricaine. "Les résultats de ces consultations seront présentés à la prochaine rencontre du comité, pour formuler des recommandations devant permettre l'élection des membres de la commission lors du sommet de Lilongwe au Malawi en juillet prochain", a-t-on indiqué. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, qui avait représenté le président de la République lors de la première réunion avait déclaré à Cotonou (Bénin) que le comité ad hoc de l'Union africaine (UA) a un mandat "éminemment politique", écartant d'emblée tout recours à des questions de procédures pour l'examen de la question de l'élection du président de la commission africaine. "Notre comité à un mandat éminemment politique, d'emblée nous écartons tout recours à des questions de procédures et nous concentrer essentiellement sur les enjeux politiques de cette élection pour le devenir du continent et celui de notre organisation", a indiqué M. Ouyahia lors de son intervention à la réunion du comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. "L'Afrique a plus que jamais besoin d'unité et de leadership. Ce besoin se fait ressentir aujourd'hui d'une manière très pressante", a ajouté M. Ouyahia, qui représente le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au comité ad hoc. Le comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA a été chargé, au cours du récent sommet de l'UA à Addis-Abeba, de trouver une solution à la question de l'élection du président de la commission africaine. La rencontre de Cotonou intervient suite à la non élection, lors du 18e sommet de l'UA à Addis-Abéba, d'un président de la commission africaine, dont le mandat de 4 ans venait d'expirer. Aucun des deux candidats, qui étaient en lice pour ce poste à savoir le ministre de l'Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, après quatre tour de scrutin, n'avait remporté les 2/3 des voix, créant ainsi une "impasse". Le comité, institué lors de la 18e session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA tenue les 29 et 30 janvier derniers à Addis-Abeba (Ethiopie), est composé, outre de l'Algérie, de l'Angola, la Côte-d'Ivoire, le Tchad, l'Ethiopie, l'Afrique du Sud et le Gabon, ainsi que du président en exercice de l'Union africaine, le béninois Boni Yayi. Ensuite, l'UA a mis en place un comité ad hoc de chefs d'Etat et de gouvernement, composé d'un Etat membre par région, ainsi que du Bénin en sa qualité de président en exercice de l'UA, du Gabon et de l'Afrique du Sud, pour examiner les questions liées à la prochaine élection. Enfin, il est important de savoir que les résultats de ces deuxièmes consultations seront présentés à la prochaine rencontre du comité, pour formuler des recommandations devant permettre l'élection des membres de la commission lors du sommet de Lilongwe au Malawi en juillet prochain.