Le président de la République a insisté, lors de son discours traditionnel à l'occasion du 45e anniversaire du recouvrement de l'Indépendance, sur la nécessité que "l'Algérie plonge ses racines aux tréfonds de l'histoire, une histoire qui l'a étroitement mêlée aux événements et aux mouvements d'idées dans l'espace musulman". Pour le chef de l'Etat, tout au long de ce parcours, "le refus farouche opposé par son peuple à toute domination a été le moteur essentiel de péripéties tourmentées, culminant durant la lutte de Libération engagée le 1er novembre 1954 qui allait déterminer la renaissance de l'Etat national ainsi que le retour du peuple algérien sur la scène internationale dont il avait été si longtemps exclu". Il ajoutera que "cette lutte de libération, fondatrice de l'Algérie moderne, a été un moment exceptionnel de conjonction des énergies et de communion fervente du peuple rassemblé. Un moment qui a forcé l'admiration universelle et pesé significativement sur la marche du monde. Oui, le peuple algérien, à travers sa révolution, a écrit l'une des pages les plus glorieuses du combat de l'homme pour sa dignité et son droit au progrès". Le président de la République, en rendant un vibrant hommage à un million et demi de chouhada qui ont payé de leur vie la victoire de leurs idéaux, a surtout rappelé que "nous devons nous remémorer tout ce qui a été fait, à travers les innombrables actes d'héroïsme individuels, la foi dans la patrie et dans son avenir, tout ce qui a été la force d'attachement aux principes de justice et de dignité". Il précisera que ces rappels sont toujours nécessaires, "non pas pour exacerber un quelconque chauvinisme national, non pas pour entretenir de quelconques ressentiments, et encore moins pour légitimer de quelconques droits ou privilèges au nom des sacrifices du passé". Le président de la République ajoute que nous devons ces rappels d'abord à la vérité, alors que des tentatives honteuses de réécriture de l'histoire se développent, "nous les devons à la jeunesse pour souligner combien est précieux le droit à la dignité, conquis sur un système colonial, oppresseur et raciste qui, pendant plus d'un siècle, a condamné le peuple algérien au mépris, à l'ignorance et à l'exploitation". Ces rappels nous devons les faire, car ils sont également riches d'enseignements pour le présent. Alors que notre pays est engagé dans de vastes programmes pour asseoir les bases d'un essor qui doit le mettre au diapason et au rythme du progrès dans le monde. Il est nécessaire, aujourd'hui comme hier, de se garder des chantres sempiternels et infatigables du doute et du renoncement, a encore souligné le chef de l'Etat. Le président Abdelaziz Bouteflika indiquera également que "l'unité nationale telle que nous l'a léguée une longue histoire, l'unité nationale que notre dette à l'égard des martyrs du combat libérateur nous fait un devoir sacré de défendre et de renforcer, c'est d'abord, la reconnaissance d'un lien particulier unique, entre tous les Algériens. C'est aussi la conscience partagée que tous les Algériens ont les mêmes droits sur ce pays, et dans ce pays". A cet effet, il rappellera, pour rester dans l'histoire récente, que "la lutte de Libération n'a pas été le fait d'une seule sensibilité de quelque nature qu'elle fut, qu'elle n'a pas été le fait d'une région ou d'une catégorie sociale, ce fut l'œuvre du peuple tout entier confondu dans un même attachement à son identité et aux valeurs qu'elle porte".