Une soirée dédiée au jazz de composition a été animée jeudi dernier, par le "Rémi Panossian trio" représentant la France au treizième festival culturel européen qui se tient à Alger depuis le 13 mai. La musique jazz sous toutes ses formes s'est retrouvée au cœur de la programmation artistique de cette édition après la proclamation, cette année par l'Unesco, d'une journée mondiale du jazz, le considérant comme facteur facilitant le dialogue interculturel. Mené par le jeune pianiste Rémi Panossian, le trio, qui compte aussi Maxime Delporte à la contrebasse et Frédéric Petitprez à la batterie, présente un répertoire de compositions pour piano classique réadaptées à la formation instrumentale du trio. Avec des partitions de musique classiques comme le "Boléro de Ravel", ou des compositions de Rémi Panossian, et des musiciens portés sur l'improvisation du jazz et les drums, le contrebassiste produit une section rythmique qui permet au pianiste de jouer ses partitions classiques et au batteurs de rehausser le spectacle. La musique du "Rémi Panossian trio" est une réelle oscillation entre la minutie de la musique classique et la liberté du jazz. Le trio parvient, à travers les mouvements standards du jazz, à exprimer l'harmonie et l'effort de composition de la musique classique. Le jeune pianiste français de 30 ans, qui a suivi une formation musicale de jazz et de musiques improvisées, accompagne sur scène les plus grands noms du jazz, tels que le batteur italien Aldo Romano. Issu d'un courant musical français qui attribue les premières notes de jazz et de musiques improvisée au pianiste Chopin, Rémi Panossian participe avec ses compositions aux plus grandes manifestations européennes de jazz. Le festival culturel européen, qui se poursuit jusqu'au 31 mai prochain, comprendra une seconde soirée française incarnant la diversité culturelle de ce pays avec le chanteur congolais Lokua Kanza.