L'exercice effectif du pluralisme démocratique validé, hier, par l'organisation de la première session plénière de l'Assemblée nationale issue du scrutin du 10 mai dernier, s'est voulu une installation conforme à l'esprit et à la lettre de la Constitution. Cette incarnation de la démocratie intervient dans un contexte particulier au sein duquel ont émergé 462 députés, dont 134 femmes. Les parlementaires sont répartis entre 27 formations politiques, dont 9 nouvellement agréées, ainsi que des députés indépendants. Cette composante amplement diversifiée suffit à elle seule à valoriser les attributs de l'action parlementaire au titre d'atouts qui consolident la poursuite du développement et de la construction de la Maison Algérie. L'officialisation de cette septième législature correspond à une victoire du suffrage universel visant tous les progrès (politiques, économiques et sociaux). Il s'agit en clair de la consolidation de la justice sociale accompagnée d'un niveau de vie meilleur pour les citoyens. Malgré l'importance et la réussite de ces élections législatives, un petit nombre de partis politiques s'est engagé dans un couloir sombre pour mettre en doute les résultats de ce scrutin législatif. Une attitude malvenue, le peuple a été libre dans ses décisions souveraines. Une volonté qui ne donne droit à personne de s'en mêler, exception faite aux jugements rendus par le Conseil constitutionneL. L'agitation de ce qui est appelé Front politique pour la préservation de la démocratie, l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV), et tout récemment les poches qui restent de l'ex-FIS, explique la réputation et la vocation d'arrogance de ces acteurs à demeurer toujours accrochés à l'esprit accusateur, d'illusion et d'ambitions cachées. Une agitation qui a pour but d'avilir la volonté populaire au lieu de ce convertir à ce credo démocratique, car le besoin et l'intérêt du pays s'en est fait sentir. Les Algériens ont prouvé une conscience et une maturité politique qu'ils ont exprimées à travers le comportement électoral. La minorité insoucieuse de l'intérêt du pays s'obstine à se montrer respectueuse à ces valeurs démocratiques. Devant leur échec devant l'urne, ils tentent maintenant un repli nostalgique vers le passé. Un passé, convient-il de le rappeler, aboli par la Réconciliation nationale. Détermination politique renouvelée par le choix et la fidélité des algériens. Les électeurs ont mis en relief les critères sur lequels ils ont fondé leurs choix. Ils ont été convaincus qu'en optant pour la stabilité politique, c'est tout un message qui a été transmis afin d'exiger un changement du discours politique et d'une nouvelle conception à concevoir la politique porteuse de réalité et de démocratie, en rupture avec le langage partisan, manipulé et univoque. Dans ce cadre, le professeur Chemsddine Chitour est revenu hier pour évoquer certaines gesticulations politiciennes pour dire : " Il n'y a pas lieu de parler d'opposition quand il s'agit du destin du pays. Les gens ne comprennent pas que le monde a profondément changé. La morale à l'ancienne ne passe plus. Il faut convaincre, il ne faut pas contraindre. Le meilleur des vertus, c'est d'essayer d'instruire. Avec une société évoluée, on n'aurait aucun problème à pouvoir lui faire comprendre les grands enjeux. Le peuple en votant a confié son destin aux députés ". Donc les gesticulations politiciennes et la morale à l'ancienne ne doivent pas arguer de la volonté populaire. Ces gens-là ne devraient pas se hisser au-dessus du choix populaire, voire au-dessus de la Constitution et de ses lois annexes. L'AAV par le boycott de la session d'installation de l'Assemblée, s'est mise en contradiction. Nul besoin de vouloir pour Bouguerra Soltani et ses alliés de circonstance d'enfoncer les résultats tangibles du scrutin législatif. La sanction populaire a été prononcée et la rhétorique du trio MSP, Ennahdha et El Islah n'a rien à espérer. Le citoyen n'a rien à tirer de ce cirque politicien. Le peuple dans sa quasi-totalité a, à plusieurs échéances politiques, exprimé son rejet et sa défiance à l'égard des retardés de la renaissance nationale. Le suffrage universel exprimé le 10 mai dernier a permis de prouver que les Algériens rejettent plus que jamais toutes les conceptions erronées qui s'inscrivent dans le registre de la déception et ne garantissent aucun argument quant à l'avenir. L'engagement du peuple, suffisamment ancré dans la démocratie, laisse et ouvre une nouvelle ère et barre la route à tous ceux qui se sont envasés dans les marécages aménageant la déstabilisation de la cohésion nationale.