Les troupes syriennes ont mené, hier, des perquisitions à la recherche de militants anti-régime et des combats ont eu lieu avec des rebelles dans plusieurs régions du pays où 19 personnes ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans la province de Homs (centre) un civil a été tué par les forces gouvernementales qui menaient des perquisitions dans la ville de Qariateine, et un homme et sa fille ont été mortellement touchés par des tirs alors qu'ils circulaient à bord d'un bus sur la route de Talbissé. La ville de Homs a été la cible de bombardements des forces gouvernementales pendant plusieurs heures dans la nuit, et un rebelle à été tué, selon la même source. Plusieurs obus sont tombés à Taldahab, dans la région de Houla, détruisant la piscine locale. Plus au nord, dans la région côtière de Lattaquié, l'armée a tenté de prendre d'assaut des localités kurdes en bombardant depuis des hélicoptères une zone connue sous le nom de la montagne kurde, faisant des blessés, selon l'ONG. Dans la région de Deraa au sud, des bruits d'explosions et des tirs nourris étaient entendus dans le village de Hit, pris d'assaut par les troupes. Des maisons ont été brûlées, des engins militaires lourds sont postés à la périphérie du village, précise l'OSDH. Dans la province de Damas, un civil a été tué et cinq autres ont été blessés à Kafar Batna, cible d'explosions et de tirs. A Douma, des tirs nourris ont été entendus. Plusieurs villes et localités sont en grève pour protester contre le massacre de Houla, qui a fait 108 morts la semaine dernière, dont 49 enfants. Toujours près de Damas, au moins huit soldats ont été tués à l'aube lors de combats avec des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) dans la zone d'al-Ghouta al-Charqiya, rapporte l'ONG. A Idleb, dans le nord ouest, les troupes bombardent à la mitrailleuse lourde la ville d'Ariha, faisant des blessés. 54 personnes, dont 17 soldats, ont été tuées, avant-hier, dans le pays, selon l'OSDH Les dirigeants internationaux ont exprimé de fortes craintes vendredi que la Syrie ne sombre dans une guerre civile totale sans parvenir toutefois à se mettre d'accord sur la façon de stopper la spirale sans fin des violences qui ont fait au moins 13 400 morts depuis mars 2011 selon l'OSDH. Nabil al-Arabi demande au Conseil de sécurité la protection du peuple De son côté Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a indiqué avoir demandé à l'ONU, dans une lettre au Conseil de sécurité, d'agir pour assurer la protection du peuple syrien face à la sanglante répression de la révolte contre le président Bachar al-Assad. "J'ai adressé une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU pour lui demander d'entreprendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger le peuple syrien", a déclaré M. Arabi, peu avant l'ouverture d'une réunion ministérielle arabe chargée du suivi de la crise syrienne. Les dirigeants internationaux ont exprimé de fortes craintes ,avant-hier, que la Syrie ne sombre dans une guerre civile totale sans parvenir toutefois à se mettre d'accord sur la façon de stopper la spirale sans fin des violences qui ont fait au moins 13 400 morts depuis mars 2011 selon l'OSDH. Le Qatar demande un calendrier pour l'application du plan Annan Le Qatar a demandé samedi à l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan de fixer un calendrier pour la mise en œuvre de son plan de paix dans ce pays, et évoqué un recours au chapitre VII de la charte des Nations unies qui autorise un recours à la force. "Nous demandons à M. Annan de fixer un calendrier pour sa mission car il est inadmissible que les massacres et l'effusion de sang continuent alors que la mission se poursuit indéfiniment", a déclaré le Premier ministre qatari, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani. Le responsable qatari s'exprimait à l'ouverture d'une réunion ministérielle arabe sur la Syrie, présidé par le Qatar, et regroupe l'Arabie saoudite, Oman, l'Egypte, le Soudan, l'Algérie, l'Irak et le Koweït, en présence de l'émissaire international, dont le plan de paix est resté lettre morte. "Nous demandons aussi au Conseil de sécurité de placer les six points (du plan Annan) sous le chapitre VII (de la Charte de l'ONU) pour que la communauté internationale assume ses responsabilités à l'égard de la poursuite de la sanglante répression en Syrie, a-t-il ajouté. Le régime syrien commet une erreur s'il parie sur la poursuite de sa politique actuelle, a-t-il averti, déplorant l'absence de progrès dans la mise en œuvre du plan Annan. "Le régime de Bachar al-Assad n'a pas appliqué le premier point et il a ignoré les autres points du plan, a ajouté le diplomate qatari. Le chapitre VII de la Charte des Nations unies prévoit la possibilité d'un recours à la force en cas de menaces contre la paix.