Le chef démissionnaire du Conseil national syrien, Burhan Ghalioun, a appelé dimanche le peuple syrien au combat si la communauté internationale ne décide pas d'intervenir "sous le Chapitre VII" de la Charte de l'ONU, permettant notamment l'usage de la force. "J'appelle le peuple syrien à mener la bataille de la libération et de la dignité en comptant sur ses propres forces, sur les rebelles déployés à travers le pays et sur les brigades de l'Armée syrienne libre" au cas où la communauté internationale n'assumerait pas ses responsabilités en vertu du Chapitre VII", a-t-il indiqué au cours d'une conférence de presse à Istanbul. Le chapitre VII de la Charte de l'ONU permet d'imposer des mesures à un pays, y compris par la force, "en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression". M. Ghalioun a dénoncé la mort d'une centaine de civils dont 32 enfants tués vendredi dans la localité de Houla (province de Homs) imputée par l'opposition aux forces gouvernementales. "J'appelle le grand peuple syrien et l'Armée syrienne libre à se tenir prêts car on n'a plus de temps à perdre", a-ti-l indiqué estimant que "les Syriens n'ont plus rien à perdre d'autre que leurs chaînes et n'arrêteront pas leur marche glorieuse avant l'annonce de la création d'une Syrie démocratique libre et souveraine". Face au massacre de Houla, la communauté internationale a fait part de son indignation, sans pour autant prendre de mesure concrète, avivant la colère de la population face à l'incapacité des grandes puissances à mettre fin au bain de sang après plus de 14 mois de révolte. L'ASL a pour sa part estimé n'être plus tenue par son engagement au plan du médiateur international Kofi Annan, un mois et demi après avoir accepté un cessez-le-feu prévu par ce plan, techniquement entré en vigueur le 12 avril mais constamment ignoré depuis.