La situation acridienne en Algérie, durant cette période printanière se caractérise par la lutte contre deux espèces de criquets : le criquet marocain et le criquet pèlerin. Pour le criquet marocain, il s'agit d'une espèce locale caractérisée par sa capacité à former des essaims et qui se développe au niveau des zones céréalières des hauts-plateaux, a indiqué un communiqué émanant de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) parvenu, hier, à notre rédaction. A ce niveau, et comme chaque année, le dispositif de surveillance et de lutte a été actionné dès le début du mois de mars 2012 dans les wilayas abritant les zones de reproduction, à savoir Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda, Tiaret, Mascara, Chlef, Médéa, Djelfa, Sétif, et Bordj Bou Arréridj, a-t-on souligné dans ce document. Cela afin de détacher les premières éclosions de larves de criquets et intervenir au moment opportun par des traitements chimiques préventifs. Au cours de la campagne 2012, les 10 équipes de surveillance et de lutte de l'Institut national de la protection des végétaux, composées de techniciens prospecteurs et d'engins de traitement ont localisé des infestations du Criquet marocain au niveau de 4 wilayas de l'ouest uniquement, explique l'INPV. Les traitements ont touché depuis le début de la campagne, une superficie de 410 hectares (ha), répartis par wilaya comme suit : Tlemcen : 14 ha, Sidi Bel Abbès : 76 ha, saïda : 184 ha et Tiaret : 136 ha. Dans les autres wilayas, aucune infestation n'a été signalée, ajoute le communiqué. Il est important de mentionner que les superficies traitées régressent d'année en année, suite aux opérations de traitements déclenchées annuellement, passant de 136.000 ha en 2005 à 24 500 en 2009 et 13 864 en 2011. Aussi, les services de l'INPV organisent annuellement à partir du mois d'avril jusqu'à juin, des campagnes de surveillance et de lutte au niveau des foyers primaires. Par ailleurs, s'agissant du criquet pèlerin, qui est plus dangereux, son activité reste cantonnée au niveau des wilayas sahariennes de l'extrême sud (Illizi et Tamanrasset), précise le la même source. Le dispositif mobilisé depuis janvier 2012 a permis de traiter une superficie de près de 48.000 ha dans le cadre de la lutte préventive, évitant ainsi la formation des essaims et leur déplacement vers les zones de cultures, a-t-on- conclu.