Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a indiqué vendredi dernier que l'amélioration des connaissances dans le domaine de l'imagerie médicale, à travers l'acquisition et la maîtrise de techniques nouvelles était une nécessité, notamment pour la recherche diagnostique et la prise en charge de certaines pathologies. "Dans le domaine de l'imagerie médicale, des efforts considérables ont été consentis tant en matière d'acquisition d'équipements que de formation de personnels", a déclaré le ministre à l'occasion de l'ouverture des travaux des 12èmes journées algéro-françaises de radiologie et d'imagerie médicale. "Dans beaucoup de pathologies médicales et chirurgicales, qu'il s'agisse de la prévention, du dépistage précoce ou du traitement, l'imagerie médicale prend une place de plus en plus importante", a-t-il fait savoir, avant de préciser que dans ce cadre, la mise à niveau généralisée du plateau technique en matière d'imagerie médicale ainsi que la définition de nouvelles règles de fonctionnement des services publics d'imagerie médicale seront naturellement complétées. Et d'ajouter "c'est là une mission qui interpelle le comité national d'imagerie médicale, par la mise en place de procédure d'homologation des équipements d'imagerie médicale". Le ministre a relevé, que cette homologation ne portera pas uniquement sur les normes techniques des équipements, mais également, sur des bases professionnelles et de conformité des équipements sur le marché national. Au volet partenariat, à un niveau local, les centres référentiels devront, dans le cadre de la future loi sanitaire, soutenir et accompagner les services de l'intérieur du pays, dans une logique de perfectionnement permanent, a t-il relevé. Le partenariat, explique-t-il, vise à initier d'autres formes de partenariat tout en consolidant les réseaux méditerranéens, déjà en place et dont la plupart s'inscrivent dans une optique d'application des technologies d'information et communication en santé. Pour ce qui est des moyens humains et matériels du secteur, le ministre a fait part de l'existence de 1012 praticiens spécialistes en imagerie médicale, dont 270 résidents exerçant dans le secteur public, auxquels s'ajoutent 60 nouveaux spécialistes qui seront affectés au titre du service civil. En ce qui concerne les moyens matériels, pour les structures de base notamment, sur les 1845 établissements publics de santé de proximité, 90% d'entre eux dispose d'un appareil de radiologie conventionnelle fixe, pour les 10 % restant, leur dotation en équipements nécessaire est en cours. La formation continue des radiologues est une nécessité absolue De son côté, le Dr. Nourredine Bendib, président de la société algérienne de radiologie et d'imagerie médicale (Sarim), a indiqué que la formation continue des radiologues, à travers l'échange d'informations et d'expertises, avec notamment des partenaires étrangers, est une nécessité absolue. "La formation continue et la formation des formateurs s'imposent d'elles mêmes, afin d'arriver à une spécialisation plus accrue pour répondre notamment aux attentes des malades" a déclaré M. Bendib, en marge des journées algéro-françaises de radiologie et d'imagerie médicale. Le domaine de la radiologie et de l'imagerie médicale connaît une évolution rapide et il est en pleine expansion, a-t-il relevé, soulignant la nécessité de "mettre à jour" les radiologues algériens, aussi bien au niveau des connaissances qu'au niveau de la maîtrise des nouveaux outils technologiques, pour que le radiologue soit le plus performant possible lors de la consultation du malade. Le représentant de la société française de radiologie (Sfr), le Pr François Laurent, a relevé, pour sa part, que la radiologie était éminemment importante, d'où l'intérêt d'établir des partenariats "fructueux" en vue d'échanger les savoirs faire pour être au service du malade. "L'échange d'expérience et de connaissance dans ce domaine sert à raffermir de plus en plus et de manière rapide la compétence des spécialistes pour les préparer à être efficaces une fois en face des malades pour un diagnostic précis et exact de la pathologie", a-t-il estimé. "L'imagerie médicale est indispensable pour l'établissement d'un diagnostic précis, en fonction de la maladie causale et de son stade d'évolution pour apprécier les effets du traitement", a-t-il souligné. Le dépistage des différents types de cancer, fait par l'imagerie médicale, permet de traiter la tumeur "plus tôt", de manière efficace et avec des dépenses les moins coûteuses possibles, a-t-il conclu.