Un édifice culturel inscrit en 1989 situé sur le boulevard Bab Edzair en plein centre-ville de Blida adossé au fond d'un centre des affaires est resté longtemps inaccessible. Vingt-trois années se sont écoulées et le projet de la maison de la culture n'est toujours pas fonctionnel. Les concepteurs du projet n'ont pas pris en ligne de compte la séparation des deux fonctions commerciale et culturelle et n'ont prévu de ce fait qu'un seul accès qui contraint les visiteurs à faire un passage obligé par le centre des affaires avant de se rendre à la maison de la culture reléguée sans jeu de mots à un second plan. Pour démêler l'écheveau, l'autorité de wilaya s'est démenée en 2011 pour trouver une solution à ce problème. Pour ce faire, la wilaya a pris en charge la délocalisation des trois kiosques qui gênaient le seul accès direct à la maison de la culture. Par la suite la direction de l'urbanisme et de la construction a été désignée par le wali pour faire une expertise de cet ouvrage de cet ouvrage et d'étudier le détail pour le parachèvement des travaux. Les résultats de cette étude ont conclu que pour être opérationnel, ce projet nécessite une autorisation de programme de 818 millions de dinars qui sera affectée pour les restes à réaliser du théâtre, du musée, de la bibliothèque des VRD, ainsi que la dotation de la climatisation et d'un poste transformateur. Dans le tumulte de cette artère principale grouillante, la maison de la Culture est dans un état de léthargie alors que les besoins exprimés en la matière par les jeunes sont pressants surtout lorsque l'on sait que la ville de Blida ne dispose d'aucune infrastructure culturelle de cette envergure, alors qu'elle a donné des talents artistiques multiples dans la grande tradition de la musique andalouse et du théâtre. Toutes les contraintes ont été levées par les responsables locaux, il appartient maintenant aux pouvoirs publics de débloquer une cagnotte pour parachever les travaux en souffrance qui ont été répertoriés et évalués et mettre à la disposition des férus de la culture cette infrastructure qui naîtra enfin, souhaitons-le, même aux forceps.