Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales publié mardi dernier, la Banque mondiale table sur une croissance de 2,6% pour l'Algérie en 2012, qui devrait se raffermir pour s'établir à 3,2% en 2013, et 3,6% en 2014. Dans le dit document, il est constaté que la BM a maintenu pour l'Algérie sa prévision de croissance sur l'année 2012 faite en janvier dernier mais l'a relevée pour 2013 puisqu'elle tablait sur une croissance du PIB de 2,9%. Pour cette année, les prévisions de la BM sont inférieures à celles faites par le FMI en avril dernier qui prévoit pour le pays une croissance de 3,1%, mais se rejoignent quasiment pour l'année 2013, étant donné que le Fonds estime que la croissance du PIB algérien sera de 3,4% l'année prochaine. La même institution indique, aussi, que la balance des comptes courants du pays restera positive pour représenter un taux de 12,7% du PIB en 2012, de 9,8% en 2013 et de 7,6% en 2014. La BM se veut plus optimiste que le FMI, pour cet indicateur macro-financier, puisque le Fonds prévoyait, dans ses estimations d'avril dernier, une balance des comptes courants de 10% du PIB en 2012 et 7,9% en 2013. Pour ce qui est du Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA), la BM augure d'une forte chute du PIB global par rapport aux années précédentes en tablant sur une croissance de seulement 0,6% en 2012 contre 1% en 2011 et 3,8 % en 2010. Une situation due essentiellement à l'effet des sanctions sur la croissance en Iran, et aux baisses continues du PIB en Syrie et au Yémen. Toujours selon la BM, quand ces facteurs de baisse s'atténueront, la croissance régionale devrait se raffermir à 2,2% en 2013 et remonter à 3,4% en 2014. Cependant, l'incertitude et les troubles sociaux continuent à caractériser les conditions de développement de la région MENA dont les avancées économiques continueront à être très dépendantes du climat politique général. La BM signale, à ce propos, que les investissements directs étrangers dans la région, y compris dans les pays exportateurs de pétrole, ont diminué de plus de 50% en 2011 à un montant de 9,5 milliards de dollars contre 22,7 milliards de dollars en 2010, alors que les entrées nettes de capitaux ont chuté de près de 90%. Pour ce qui est du tourisme en revanche, la BM précise qu'en 2011, les arrivées de touristes ont diminué de 30% en Egypte et en Tunisie, de 40% en Syrie et de 24% au Liban.