Les principales Bourses européennes ont ouvert en légère baisse, hier, après avoir touché un plus haut d'un mois la veille, les investisseurs optant pour la prudence avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui alimente les espoirs de nouvelles mesures de relance de l'économie. Les regards restaient braqués sur la Fed, qui devait annoncer, hier soir (après les clôtures en Europe) sa décision sur les taux. Dans les premiers échanges à Paris, le CAC 40 prenait 1,73 point à 3119,65 points. À Francfort, le Dax cédait 0,36% et à Londres, le FTSE perdait 0,26%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 se repliait de 0,25%. Les marchés européens évoluaient sans grande logique sectorielle, mais le secteur bancaire était néanmoins le plus recherché, signe des espoirs des investisseurs de nouvelles mesures en Europe et aux Etats-Unis pour résoudre la crise de la dette et stimuler la croissance. L'indice des valeurs bancaires en Europe progressait de 0,79%. En attendant, les marchés limitaient leurs pertes dans la perspective d'avancées en Grèce, les conservateurs de Nouvelle Démocratie, les socialistes du Pasok et le petit parti de la Gauche démocratique s'étant engagés à former rapidement un nouveau gouvernement qui devrait demander une renégociation partielle des mesures d'austérité imposées par la communauté internationale. Paris débute la séance sur une note stable La Bourse de Paris était stable, hier, en début de séance (+0,06%), dans l'attente des conclusions de la réunion de la banque centrale américaine, qui a pris temporairement le pas, pour les investisseurs, sur la situation préoccupante en zone euro. L'indice CAC 40 prenait 1,73 point à 3 119,65 points, peu après l'ouverture. Malgré une ouverture en légère hausse, le marché parisien est vite revenu à l'équilibre, reprenant son souffle après avoir gagné 1,69% la veille. Il avait terminé la veille au plus haut depuis le 11 mai, sur des espoirs de mesures de relance par la Réserve fédérale américaine (Fed). Parmi les valeurs, les banques restaient bien orientées après avoir nettement progressé la veille. BNP Paribas prenait 0,48% à 29,07 euros, Crédit Agricole 0,30% à 3,29 euros et Société Générale 0,49% à 17,56 euros. Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, repartaient à la baisse, telles que Renault (-0,46% à 32,48 euros) et Schneider Electric (-0,95% à 43,06 euros). Danone perdait 0,62% à 48,40 euros, après avoir subi un abaissement de recommandation par Bank of America-Merrill Lynch et UBS, au lendemain d'un avertissement sur résultat. Dassault Systèmes était en forte hausse (+3,00% à 75,37 euros), grâce à une recommandation positive de Citigroup. Technip gagnait 0,73% à 80,94 euros. Le groupe a remporté un contrat de plus de 300 millions d'euros avec la société Marathon Oil Norge pour le développement du champ Bøyla en mer du nord. Technicolor était stable (+0,05% à 2,08 euros) alors que le groupe réunit ses actionnaires en assemblée générale dans l'après-midi. Enfin, Eutelsat Communications gagnait 1,78% à 22,87 euros après avoir annoncé l'acquisition du satellite GE-23 qui couvre la zone Asie-Pacifique, pour un montant de 228 millions de dollars. Londres : le Footsie en très légère baisse La Bourse de Londres était en légère baisse, hier matin, dans l'attente des résultats d'une réunion de la Banque centrale américaine (Fed). L'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 0,09% à 5 581,31 points dans les premiers échanges. "La réunion du G20 s'est terminée sur une note plutôt négative, sans dévoiler de plan pour régler la crise financière qui empire en Europe ni pour relancer la croissance mondiale", a commenté Markus Huber, courtier chez ETX Capital. "La déception devrait toutefois être de courte durée et écartée rapidement sur les marchés", avec notamment "des espoirs que la Fed fasse finalement quelque chose pour stimuler la croissance", juge-t-il. Parmi les valeurs dans l'actualité, Kesa Electricals plongeait de 6,33% à 51,75 pence, après l'annonce d'une lourde perte sur son exercice 2011/2012 clos fin avril. Le groupe, qui vient de se retirer du marché britannique en se débarrassant de son enseigne Comet, a également décidé de changer de nom pour prendre celui de son enseigne française Darty. Rio Tinto en revanche progressait de 0,72% à 3 072,5 pence. Le géant minier a annoncé, hier, 4,2 milliards de dollars de nouveaux investissements, étalés sur plusieurs années, pour augmenter sa production de minerai de fer et répondre notamment à la demande de la Chine.
Francfort en baisse, attend des nouvelles de Grèce La Bourse de Francfort était en baisse, hier matin, dans l'attente de la constitution d'un gouvernement en Grèce. L'indice Dax des trente valeurs vedettes glissait de 0,20% à 6 350,62 points peu après l'ouverture, après une solide hausse la veille (+1,84%). Le feuilleton grec continuait de cristalliser les inquiétudes, selon Christian Schmidt, analyste à la banque Helaba. "On craint que le nouveau gouvernement ne réclame plus de temps pour la mise en œuvre de ses mesures d'austérité", selon lui. Mais au préalable il faut déjà qu'un gouvernement soit formé. Les espoirs d'une action de la banque centrale américaine (Fed) pour revigorer la première économie mondiale limitaient le recul du Dax, et ce même si son président Ben Bernanke a bien signifié il y a quelques semaines que la politique monétaire de son institution ne changerait pas dans un futur proche. Au niveau des valeurs, RWE et EON profitaient d'un rehaussement par Nomura de ses recommandations, à "neutre" pour le premier et "acheter" pour le deuxième. RWE prenait 1,18% à 30,53 euros et EON 1,29% à 15,67 euros. ThyssenKrupp était en tête de Dax (+1,81% à 12,63 euros). Après une traversée du désert -l'action a perdu près de 40% sur les trois derniers mois- le titre semble retrouver les faveurs des investisseurs. La banque LBBW a relevé, hier, sa recommandation à "acheter", arguant que la cession en cours des aciers inoxydables allait repositionner le groupe sur les technologies, à fort potentiel de croissance.
Suisse : ouverture en léger recul La Bourse suisse a ouvert, hier, sur une note un peu plus faible et évoluait proche des cours de clôture de la veille. Dans les premiers échanges, le SMI perdait 0,22% à 6 020,099 points, le SLI 0,04% à 900,07 points et le SPI 0,14% à 5 601,98 points. Les nouvelles d'entreprises sont rares. Ce sont surtout des modifications de recommandations et/ou objectifs de cours qui font bouger les cours. Dans le bas du tableau des blue chips, on trouvait les valeurs du luxe Richemont (-0,9%) et Swatch (-0,7%). L'action Swisscom cédait 0,6% et Nestlé 0,5%. Roche abandonnait 0,4% et Novartis 0,2%. Holcim cédait 0,2%, ne profitant pas d'un relèvement de recommandation à "buy" de "sell" par Berenberg. Les analystes ont expliqué cette hausse par le fait que l'action a perdu un bon 20% depuis ses plus hauts de mars dernier et qu'elle est donc redevenue plus attractive. Les financières évoluaient inégalement. Swiss Re perdait 0,1%, Zurich Insurance gagnait 0,1%. Aux bancaires, Credit Suisse montait de 1,2%, Julius Bär de 0,8% et UBS de 0,4%. Geberit prenait 0,5%: Citigroup a relevé sa recommandation à "neutral" contre "sell" avec objectif stable à 175 francs. Geberit est bien positionné sur le marché européen et va y croître encore, selon les analystes de la banque US, qui signalent aussi les liquidités dont dispose le groupe et qui pourraient déboucher sur un programme de rachat d'actions et des investissements sélectifs. Au SLI, Swiss Life (+4,3%) se distinguait, profitant également d'un relèvement de recommandation. UBS est monté à "buy" contre "neutral", avec un objectif de cours de 110 francs, contre 102 francs. La banque estime que le profil risque/rendement du titre est attrayant. Au SPI, Ascom (inchangé) a annoncé hier soir le rachat des activités d'appel de personnel soignant ("nurse call") de General Electric, pour 22 millions de dollars, une transaction qui renforce la position du groupe bernois en Amérique du Nord et dans le secteur de la communication dans le domaine de la santé. Schaffner (-0,1%), qui tient aujourd'hui sa journée des investisseurs, reste focalisé sur sa stratégie de croissance et se concentre sur les marchés émergents, la Chine en particulier. Sur le marché ferroviaire chinois, le groupe pense que le chiffre d'affaires va repartir à la hausse et table au 2e semestre sur une croissance de 25% à 35% des ventes, avec un retour à l'équilibre.
Tokyo: le Nikkei termine en hausse de 1,11% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier en hausse de 1,11%, les investisseurs étant à l'affût d'une éventuelle annonce par la Réserve fédérale (Fed) de nouvelles mesures de relance de l'économie américaine. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 96,44 points pour s'afficher à 8 752,31 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part avancé de 12,65 points (+1,72%) pour terminer à 747,34 points. La séance a une fois de plus été très peu active, avec seulement 1,53 milliard de titres échangés sur le premier marché. Dans l'ensemble, les valeurs des entreprises exportatrices nippones, sensibles à la cherté du yen face à l'euro, ainsi que les valeurs bancaires, ont progressé hier. L'action du premier constructeur de voitures japonais, Toyota, a gagné 1,16%, à 3 050 yens, celle de Honda 1,06% à 2 576 yens et celle de Nissan 0,27% à 748 yens. Le titre du groupe d'électronique Sony a bondi de 3,47% à 1 103 yens alors que celui de son concurrent Panasonic a pris 3,08% à 602 yens. Le titre du pionnier des écrans à cristaux liquides (LCD), Sharp, a en revanche perdu 2,45% après une hausse de près de 9% en deux séances provoquée par des informations prêtant au groupe taïwanais Hon Hai, plus connu sous le nom commercial Foxconn, la volonté d'étendre leur partenariat. Le titre Sharp a terminé à 438 yens. Du côté des valeurs bancaires, les plus échangées, Mizuho Financial Group a terminé en hausse de 1,59% à 128 yens, Nomura Holdings de 4% à 284 yens et Mitsubishi UFJ Financial de 2,78% à 370 yens.
