Le Délégué général de l'ABEF, M. Abderrezak Trabelsi, a laissé entendre, jeudi dernier, que le délai de traitement par les banques des dossiers de rééchelonnement des dettes des PME en difficulté, prévu initialement au 31 mai, a été prolongé de deux mois à la demande des banques concernées par cette opération décidée lors de la tripartite de mai 2011. Ce prolongement de deux mois a été "accordé par les pouvoirs publics aux banques n'ayant pas fini le traitement des dossiers de rééchelonnement vu le volume important des demandes", a déclaré M.Trabelsi. Entre octobre 2011 et la fin janvier 2012, les PME en question avaient déposé les demandes de rééchelonnement de leurs dettes auprès des banques. Aucun bilan sur le nombre de ces demandes n'a été rendu public. Neuf banques, dont les six publiques et trois privées, sont concernées par ce dispositif, a révélé un autre responsable de l'ABEF . Pour rappel, à l'issue de la tripartite économique du 28 mai 2011, le gouvernement avait donné son accord pour participer au rééchelonnement des créances bancaires en défaillance des PME confrontées à des difficultés de remboursement. Il a ainsi poussé les banques à rééchelonner les créances des entreprises en difficulté avec un différé de trois ans durant lesquelles le Trésor public prendra en charge les intérêts. Les neuf banques concernées procéderont donc à l'annulation des agios réservés pour l'entreprise bénéficiaire du rééchelonnement alors que les créances "définitivement compromises" resteront de la responsabilité exclusive de la banque et de son débiteur.