EDF et Areva se sont engagés, jeudi dernier, à renforcer la sûreté de leurs centrales nucléaires, conformément aux prescriptions formulées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à la suite de son audit post-Fukushima. EDF confirme son engagement à réaliser les travaux visant au renforcement du niveau de sûreté de ses installations nucléaires. Ces travaux sur le parc nucléaire s'inscrivent dans le programme d'investissement global du groupe à horizon 2015, indique le géant français de l'énergie dans un communiqué. De son côté, Areva indique, dans un communiqué, avoir remis à l'ASN ses propositions techniques et d'organisation visant à renforcer la sûreté de ses sites en cas de situation extrême. Après l'accident de Fukushima, en mars 2011, l'ASN avait analysé le niveau de sûreté des installations françaises. Et en avait conclu qu'aucune centrale ne devait être fermée, mais qu'il fallait en accroître la robustesse. Jeudi l'autorité a détaillé le calendrier des travaux massifs obligatoires pour sécuriser 19 centrales exploitées par EDF et 8 sites d'Areva (liés au combustible). Areva explique ainsi qu'il prendra les mesures nécessaires pour que les systèmes et fonctions de dernier recours présentent une très grande robustesse, dépassant ce qui avait été envisagé lors de la conception des centrales. Le groupe nucléaire, qui a déjà prévu de consacrer 2 milliards d'euros d'investissements pour la sûreté sur la période 2012-2016, veut aussi renforcer le dispositif global de gestion de crise de ses sites, avec notamment de nouveaux matériels d'intervention et de communication. Pour sa part, EDF indique avoir d'ores et déjà engagé un plan d'action conformément aux prescriptions techniques de l'ASN, comme par exemple la mise en place de la Force d'action rapide du nucléaire capable d'intervenir d'ici fin 2012, une évolution des centres locaux de crise et un processus d'appel d'offres pour la fabrication de diesels d'ultime secours.