Le ministre de l'Energie, Eric Besson, a demandé, hier, à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de rendre publics les rapports sur les installations nucléaires françaises rédigés par EDF, Areva et le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) après leur remise, prévue, aujourd'hui. Je vous indique que c'est, aujourd'hui, que les exploitants doivent répondre à l'ASN en remettant leur rapport et nous avons souhaité, le Premier ministre a confirmé, que l'Autorité de sûreté nucléaire remette publiquement ses rapports à la disposition de quiconque, a déclaré le ministre. Donc, nous, on ne peut pas avoir, contrairement à ce qu'on a entendu depuis quelques jours, de transparence plus grande, a fait valoir M. Besson, interrogé sur la sécurité des centrales françaises après l'explosion lundi d'un four servant au recyclage de déchets radioactifs à Marcoule (Gard). Le cabinet du ministre a indiqué que les rapports seraient rendus publics le plus rapidement possible, probablement quelques jours après leur remise, mais qu'il revenait à l'ASN de le préciser. Après la catastrophe de Fukushima au Japon en mars dernier, le Premier ministre François Fillon avait chargé l'ASN de procéder à l'audit des installations françaises, avec pour mission de fournir des premières conclusions d'ici la fin de l'année. La demande de M. Besson signifie que les rapports seront publics lors de leur analyse par l'autorité nucléaire et avant les éventuelles premières mesures attendues vers la mi-novembre. Les stress-tests concernent notamment les 58 réacteurs d'EDF (plus l'EPR de Flamanville en construction) ainsi que 4 sites d'Areva dont l'usine de traitement des combustibles usés de la Hague (Manche) et l'usine de fabrication de combustibles recyclés MELOX dans le Gard. Le CEA compte lui un grand nombre de diverses petites installations. Ces rapports techniques s'annoncent extrêmement volumineux: pour chacune des 19 centrales d'EDF, ils font ainsi 600 à 800 pages, a indiqué une porte-parole. Sollicité par les médias, Areva s'est félicité d'une démarche ouverte et transparente. Areva a toujours soutenu la transparence qui est une des conditions du développement du nucléaire, a affirmé une porte-parole.