L'Algérie a signé, jeudi, un accord de coopération avec la France dans la recherche agronomique. Cet accord s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays du Bassin méditerranéen, a annoncé l'Institut de la recherche agronomique de France (INRA). Cet accord, signé du côté français par l'INRA et le CIRAD (Institut français de recherche agronomique au service du développement des pays du Sud et de l'outre-mer français) et du côté algérien par l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRA) et l'Institut national de la recherche forestière (INRF), porte sur la recherche relative à l'agriculture, la forêt, l'alimentation et l'environnement, a-t-on précisé dans un communiqué rendu public par le Cirad. Ce dernier privilégie toujours la recherche en partenariat. Il a choisi le développement durable comme ligne de force de son action à travers le monde. Cette démarche prend en compte les conséquences écologiques, économiques et sociales, à long terme, des processus de transformation des sociétés et des territoires du Sud. Le Cirad intervient par des recherches et expérimentations, des actions de formation, d'information et d'innovation, et des expertises. Ses compétences relèvent des sciences du vivant, des sciences humaines et des sciences de l'ingénieur, appliquées à l'agriculture et l'alimentation, à la gestion des ressources naturelles et aux sociétés. Des champs d'intervention que l'Algérie considère, actuellement, comme étant prioritaires au vue des objectifs tracés par le secteur de l'agriculture. Ainsi, les champs de recherche visés par l'accord bilatéral signé entre l'Algérie et la France comprennent les systèmes innovants et durables de productions animales et végétales, la gestion durable des ressources naturelles, notamment hydriques, l'impact des changements climatiques sur l'agriculture, les biotechnologies appliquées à l'agriculture, l'économie rurale et développements local et territorial, les luttes contre les pathologies invasives émergentes végétales et animales. A propos de celles-ci justement, le Cirad propose un nouveau module de formation en épidémiologie animale spécifiquement adapté à la surveillance et au contrôle de la grippe aviaire et est destiné aux techniciens et vétérinaires des pays d'Afrique et d'Asie touchés par le virus ou présentant un risque d'infection. En 2006, c'est l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) qui sollicitent le Cirad afin de mettre en place des programmes de formation en Europe de l'Est, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, visant, notamment à renforcer la surveillance épidémiologique du virus H5N1. En deux ans, ce sont plusieurs centaines de vétérinaires et techniciens présents sur le terrain qui ont été formés dont des Algériens . Depuis 2006, un vaste programme de relance de la coopération bilatérale entre la France et l'Algérie a été initié par les ministères algériens et français de l'agriculture en termes de formation, d'enseignement supérieur et de recherche dans le domaine de l'agronomie. Il faut dire que la recherche agronomique est indispensable pour le développement du secteur. Elle est au cœur même du développement agricole durable . Ancrer véritablement dans les esprits et de façon définitive que la recherche agronomique est un outil essentiel de mise en œuvre de la stratégie de développement agricole et rural est une mission certes difficile, mais réalisable, pour peu que les efforts tendent à faire progresser les connaissances et les savoirs dans les différents domaines concernés, notamment ceux de l'agriculture et l'alimentation, les ressources en eau et les biotechnologies.