Elle espère signer un accord avec l'Algérie dans le domaine du nucléaire civil. L'Algérie est décidée à diversifier ses partenaires dans tous les domaines et particulièrement celui du nucléaire civil. Un secteur qui attire l'intérêt de plusieurs pays. L'ambassadrice de l'Argentine, Bibiana Jones, n'a pas caché cet intérêt, hier lors d'une conférence de presse, qu'elle a organisée au siège de son ambassade. Aussi, a-t-elle souhaité que l'Algérie et l'Argentine, «procèdent dans un futur proche à la signature d' un accord spécifique dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.» L'ambassadrice a, d'ailleurs, rappelé que le réacteur de Draria a été construit par l'entreprise argentine (Invap). On croit savoir que cette entreprise veut réellement relancer ce réacteur qui, à en croire certaines sources, était presque à l'arrêt, notamment durant la décennie passée. Après la France, l'Amérique, la Chine, l'Afrique du Sud et le Brésil voilà que l'Argentine se met de la partie et affiche ses intentions de relancer ses relations avec l'Algérie dans le domaine du nucléaire civil. Les autorités algériennes auront l'embarras du choix. Ainsi, les relations algéro-argentines reprennent le processus des discussions entamées en 1984 et suspendues depuis 2003. La 4e session de la Commission mixte algéro-argentine se déroulera samedi et dimanche prochains à Alger. C'est ce qu'a déclaré l'ambassadrice de l'Argentine lors du même point de presse. La Commission saisira cette opportunité pour passer en revue toutes les facettes des relations bilatérales. Elle évaluera aussi les projets de coopération dans les différents secteurs, a précisé l'ambassadrice. Elle a également indiqué que «l'Algérie importe chaque année près de 125 millions de dollars de poudre de lait de l'Argentine.» Concernant la viande congelée, elle dira que l'Argentine a réduit les exportations de ce produit vers l'Algérie depuis 2007. «Cette réduction est survenue après la baisse des prix accusée par ce produit, qui a marqué notre pays» a-t-elle rajouté. Mme Jones a indiqué que «l'Algérie est un partenaire commercial très important pour l'Argentine.» Et d'ajouter que «l'Algérie occupe la 17e position dans nos exportations au niveau mondial.» Mme Jones a révélé que les statistiques argentines ont montré que «les exportations argentines ont atteint 764 millions de dollars en 2007, alors que les exportations algériennes seraient de 95 millions de dollars.» L'ambassadrice a ajouté que la rencontre d'Alger permettra également aux deux parties de discuter des mesures destinées à augmenter les échanges commerciaux bilatéraux. «L'Argentine veut coopérer encore plus avec l'Algérie, notamment dans le domaine de l'agriculture», selon elle. En outre, elle a indiqué que deux accords-cadres viendront couronner les travaux de cette Commission. Il s'agit d'accords dans le domaine des sports et de la diplomatie et un mémorandum d'entente entre l'Institut national de la recherche agronomique algérien (Inra) et l'Institut argentin de technologie agronomique (Inta). Abordant le volet culturel, Mme Jones s'est félicitée de l'initiative de construction à Alger, de la bibliothèque arabo-sud-américaine qui «permettra de rapprocher les cultures de ces deux régions du monde», a-t-elle dit. Mme Jones a annoncé, par ailleurs, qu'une réunion du Comité culturel, composé de représentants des pays concernés, et chargé de l'étude et de l'analyse de ce projet, se déroulera la fin du mois en cours à Alger.