Les programmes de mise à niveau de l'encadrement sont normalement réalisés, même les privatisations ont été lancées. Alors, où en sommes-nous ? Par rapport à nos programmes de mise à niveau, où en sommes-nous sur le plan des résultats ? Les conditions sont-elles mises en place et ont-elles créé un environnement plus favorable par rapport à nos exigences qui sont celles de rendre nos entreprises capables de se " débrouiller " en étant plus concurrentes ? On disait que l'Algérie est appelée à apprendre à ne plus compter sur " la rente pétrolière". N'était-ce pas une préoccupation de tous nos dirigeants? De toutes nos populations ? N'était-ce pas ce qui devait permettre de mettre encore plus en valeur la finalité première de l'économie de marché et des politiques qui devaient l'accompagner ? C'est vraiment la douche écossaise. La pendule oscille entre le " oui nous sommes entrés " dans l'économie de marché et le " non nous n'y sommes pas du tout ". Peut-être même que nous n'y serons jamais. Le " compter " sur nous des années 80 nous avait menés vers le cinq octobre. De jolis concepts alimentaient la propagande nationaliste. " L'homme qu'il faut à la place qu'il faut " a été à la base des discours politiques et économiques. Qui pouvait s'opposer à de tels concepts qui devaient structurer les réformes à venir ? Se mettre à niveau des entreprises occidentales pour un face-à-face duquel nous ne devions pas sortir vaincus. Il est vrai qu'aucun programme ne pourrait nous rapprocher en terme d'écart de capacités des grandes puissances économiques. L'avancée est considérable, mais ce n'est pas de rattraper le retard par rapport à ces multinationales telle est la mission fixée à nos entreprises. Ce serait une mission impossible. La croissance devait désormais, comme l'affirmait le Président, être générée par un accroissement de la productivité du travail et non plus par une accumulation de capital. Il est toujours utile de revenir sur les anciens engagements, sur les anciennes orientations et instructions, pour évaluer le chemin parcouru et éventuellement apporter les nécessaires corrections de trajectoire. On se rappelle que les pouvoirs publics avaient été instruits à l'effet de traduire en politiques d'actions l'orientation selon laquelle " le deuxième choix stratégique a consisté à consacrer l'essentiel des ressources supplémentaires. (…).en attendant qu'elle (la croissance) soit générée par l'investissement productif, public ou privé ". Cette orientation traduisait la vision présidentielle de la finalité de la dépense publique qui est celle de concourir à la mise en place des infrastructures entrant dans les " projets d'équipement public ". Elle consistait également à renforcer la croissance dans une première étape puis à en prolonger la tendance dans une deuxième étape qui verra entrer en lice des financements non étatiques. Où en sommes-nous ?