Le marché repartait de l'avant, hier matin, et évoluait ainsi autour de son plus haut niveau de l'année en séance. Les indications préalables sont positives, notamment celles en provenance d'Asie. Les places financières ont clôturé en hausse dans la perspective de bonnes statistiques américaines. Le Future sur l'indice US Dow Jones Industrial a progressé également et se situait ce matin en hausse de 0,6% comparé au cours de clôture des bourses européennes la veille. Les investisseurs profitaient de la confirmation par les ministres des Finances de la zone euro réunis la veille, du lancement du deuxième programme d'aide à la Grèce, d'un montant de 130 milliards d'euros, dans la foulée du succès de la restructuration de la dette du pays. Mieux, la dette publique grecque sera ramenée à 117% du Produit intérieur brut du pays en 2020, soit en-dessous de l'objectif de 120,5% fixé par l'Eurogroupe. "Le versement des aides éloignera davantage le risque de défaut du pays", estiment les analystes de Saxo Banque pour qui "la situation des dettes européennes devrait donc momentanément être mise au second plan". Les opérateurs misaient par ailleurs sur des indicateurs favorables, avec en Allemagne le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers, et aux Etats-Unis, les ventes de détail pour février. Les économistes du Crédit Agricole CIB s'attendent à un indice ZEW "au-dessus des attentes une nouvelle fois" et à des ventes de détail américaines "en hausse", notamment grâce à l'automobile. Enfin, les marchés attendent la réunion de la Réserve fédérale américaine. Ils essaieront en particulier d'en savoir plus sur l'éventualité d'un troisième programme d'assouplissement monétaire. Paris: le CAC se reprend en début de séance (+0,66%) avant la Fed La Bourse de Paris reprenait des couleurs, hier, dans les premiers échanges (+0,66%), après avoir fait du surplace la veille, grâce à des propos européens rassurants sur la Grèce, avant la publication de plusieurs indicateurs et une réunion de la Banque centrale américaine. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 prenait 23,17 % à 3513,23 points, alors que la veille, il avait terminé presque stable (+0,07%). Parmi les valeurs, les valeurs financières les plus dépendantes de la conjoncture portaient le marché parisien. BNP Paribas prenait 1,01% à 36,95 euros et ArcelorMittal 1,27% à 15,12 euros. EADS gagnait 0,54% à 29,86 euros. Les subventions américaines à Boeing ont causé un "préjudice grave" à l'avionneur européen Airbus, selon la décision en appel de l'organe des règlements des conflits de l'Organisation mondiale du commerce. Hors CAC 40, Soitec bondissait (+6,02% à 5,01 euros) après avoir annoncé que le fabricant de composants pour téléphones mobiles ST-Ericsson a retenu l'une de ses technologies pour sa prochaine génération de processeurs pour mobiles. Technicolor (+2,75% à 2,24 euros) bénéficiait de la cession prochaine à l'équipementier télécoms suédois Ericsson de sa branche "services diffuseurs de contenu" pour un montant de 19 millions d'euros. Derichebourg prenait 1,42% à 2,51 euros. Le groupe veut étendre son activité à la distribution d'eau potable et à l'assainissement, via une nouvelle filiale baptisée Derichebourg Aqua. Veolia Environnement (+1,44% à 11,66 euros) était en hausse après avoir remporté en Inde un premier contrat, en partenariat avec une société indienne, pour alimenter en eau en continu l'ensemble de la ville de Nagpur. Enfin, le marché saluait les résultats pour 2011 de la société Interparfums (+3,97% à 20,43 euros) mais sanctionnait ceux de Vicat (-1,79% à 50,40 euros). De son côté, Virbac était stable à 112,65 euros après la publication de ses comptes annuels.
Francfort: le DAX en hausse profite du regain de confiance La Bourse de Francfort évoluait en hausse, hier matin, toutes les valeurs du Dax profitant d'un regain de confiance pour progresser, sauf Volkswagen en consolidation après des résultats 2011 records. Dans les premiers échanges, l'indice Dax des trente valeurs vedettes de la place financière des bords du Main prenait 0,62% à 6943,90 points, se rapprochant des 7000 points, un plafond qu'il n'a pas percé depuis le 1er août 2011. Le MDax des valeurs moyennes prenait 0,51% à 10 584,84 points. La diminution des risques perçus par le marché autour de la crise de la dette en zone euro continuait de soutenir la tendance, profitant avant tout à Commerzbank (+2,12% à 1,83 euros) et à Deutsche Bank (+1,44% à 48,94 euros). Du côté de la conjoncture, les marchés attendaient la publication de l'indice Zew du moral des milieux financiers pour mars, qui devrait selon le consensus des analystes avoir à nouveau progressé. Des valeurs très liées à la conjoncture mondiale, comme HeidelbergCement (+0,96% à 41,50 euros) ou MAN (+1,39% à 92,13 euros) progressaient, tandis que des valeurs plus protégées de ces aléas étaient moins en forme, comme Fresenius (+0,27% à 78,36 euros). Munich Re réalisait une belle performance (+1,38% à 110,20 euros), après avoir divulgué un objectif de croissance de son bénéfice net pour 2012. Après avoir été durement touché par les catastrophes naturelles et par la crise de la dette en zone euro l'an dernier, le premier réassureur mondial veut croire à un retour à la normale cette année. Le groupe bavarois table sur un bénéfice net d'environ 2,5 milliards d'euros cette année, contre 702 millions d'euros l'an dernier. Seule valeur en net recul, Volkswagen perdait 1,07% à 138,30 euros. Le groupe a précisé la veille ses résultats 2011, excellents, mais s'est montré prudent pour cette année. Londres: le FTSE-100 ouvre en hausse de 0,62% La Bourse de Londres a ouvert, hier, sur une légère hausse de 0,62%, dans le sillage des marchés américains et asiatiques, restant notamment à l'affût du commerce extérieur britannique pour janvier et du résultat de la réunion de la Fed aux Etats-Unis. L'indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE-100, a atteint 5929,25 points à l'ouverture, contre 5892,75 points à la clôture la veille.Par ailleurs, la réunion de l'Eurogroupe (qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro) devait se poursuivre pour la seconde journée. La veille au soir, ils ont accepté d'assouplir l'objectif de réduction du déficit budgétaire de l'Espagne cette année, qui devra être ramené à 5,3% du PIB contre 4,4% prévu à l'origine, a annoncé leur chef de file Jean-Claude Juncker. Du côté des valeurs, le marché attendait la publication des résultats annuels du numéro un britannique de l'assurance Prudential. Le titre a terminé la séance de la veille avec une progression de 1,24% à 729,42 pence. Il gagnait 1,79% à 740 pence, hier, à l'ouverture, se plaçant dans le trio des plus fortes hausses du marché. Le groupe minier chilien Antofagasta, coté à Londres, a annoncé un chiffre d'affaires de 6,07 milliards de dollars en 2011 et un résultat net de 1,23 milliard. Il a précisé être toujours à la recherche d'un directeur général après la démission surprise de Marcelo Awad annoncée le 7 mars. Le groupe a "été assez mal apprécié en 2012, avec une relative sous performance par rapport au reste du marché, alors que certains analystes soulignent sa forte position en termes de liquidités et des besoins d'investissements relativement faibles", a relevé le courtier IG Markets. L'action Antofagasta reculait de 2,76% à 1235 pence à l'ouverture, se plaçant en tête des plus fortes baisses du FTSE-100.
Suisse : ouverture en légère hausse La Bourse suisse a ouvert en légère hausse, hier. Peu après l'ouverture, le SMI grappillait 0,36% à 6212,15 points, le SLI 0,56% à 948,85 points et le SPI 0,31% à 5693,37 points. La majorité des blue chips, soit 27 sur 30, étaient orientées à la hausse. Le flot des nouvelles était pratiquement inexistant pour les grosses capitalisations. Seul ABB (action +0,6%) a annoncé avoir obtenu de la société australienne Rio Tinto une commande de 100 millions de dollars portant sur 17 sous-stations de distribution. Le haut du tableau était occupé par les valeurs financières, avec CS (+1,9%) suivi de Julius Bär et UBS (+1,2% chacune). Les investisseurs reprennent goût au risque grâce à des propos européens rassurants sur la Grèce, commentaient les courtiers. Certaines cycliques se reprenaient également comme Transocean, Holcim, Richemont ou Adecco (toutes +1,0%). Au bas du tableau figuraient les grosses valeurs défensives, qui retenaient la hausse du SMI: Roche (+0,1%), Novartis (inchangée) et Nestlé (-0,1%). Les nouvelles étaient un peu plus abondantes sur le marché élargi. Six entreprises ont publié leurs chiffres annuels provisoires ou définitifs. Il s'agit de Galenica (+1,7%), Swisslog (-2,4%), PartnersGroup (inchangée), Metall Zug (+1,6%), SES et IPS (ces deux dernières non négociées jusque-là). La plupart se sont révélées plus ou moins conformes aux prévisions des analystes, dans la mesure où celles-ci avaient été établies. Cytos (+18%) a obtenu l'autorisation du Tribunal d'instance supérieure du canton de Zurich de restructurer son emprunt convertible. Swissmetal (+17%) était aussi très favorisé par la nouvelle prolongation de six mois du sursis concordataire. Ascom (-0,3%) a annoncé la poursuite, sans en indiquer l'aspect financier, de ses désinvestissements dans sa division Security Communication. Tokyo: le Nikkei finit quasi stable (+0,09%), marché déçu par la BoJ La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, quasi stable (+0,09%), des investisseurs se montrant déçus par les nouvelles mesures annoncées par la Banque du Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grappillé 9,22 points à 9 899,08 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a aussi stagné (+0,01%), grignotant 0,05 point à 845,33 points. L'activité a été intense, avec 2,76 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le Nikkei a évolué dans le vert toute la séance, progressant à un moment de plus de 1%, portée par un climat international plus favorable depuis quelques semaines, renforcé par une tendance à l'affaiblissement du yen qui avait récemment battu des records de vigueur. Mais l'indice vedette a perdu l'essentiel de ses gains après l'annonce de la décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ), qui n'a pas étendu le coeur de ses mesures d'assouplissement monétaire. La BoJ a décidé de prêter aux banques 2000 milliards de yens supplémentaires (18,5 milliards d'euros) à faible taux d'intérêt, afin qu'elles soutiennent des entreprises actives dans des secteurs stratégiques pour la croissance du pays. Mais l'institut n'a pas touché à son programme central d'assouplissement monétaire, des achats d'actifs portant sur 65 000 milliards de yens (600 milliards d'euros). Cette décision a entraîné une légère remontée du yen, pénalisant immédiatement les titres des groupes exportateurs, dont les marges sont laminées par un yen trop fort. En forme en début de séance, les fabricants d'électronique ont en conséquence terminé en ordre dispersé: Canon a perdu 0,67% à 3680 yens et Sony 0,76% à 1702 yens, tandis que Panasonic a repris 1,22% à 749 yens. Même phénomène chez les constructeurs d'automobile: Toyota a grappillé 0,29% à 3415 yens, Nissan a baissé de 0,24% à 841 yens et Honda a fini inchangé à 3100 yens, après avoir annoncé la construction d'une quatrième usine de scooters en Indonésie, où le marché des deux roues est en plein boom. Principale victime du jour, le groupe chimique Asahi Kasei a chuté de 5,41% à 490 yens. La veille, il a publié son intention de racheter pour 2,21 milliards de dollars son partenaire américain Zoll Medical, spécialiste des équipements pour les soins d'urgence. Nombre d'opérateurs ont craint que cette coûteuse acquisition ne pèse lourdement sur les comptes de la firme nippone.