Le neveu de Yasser Arafat, Nasser al-Qidwa, a accusé, avant-hier, Israël d'avoir empoisonné le chef historique palestinien au polonium, exigeant que les responsables de cet assassinat soient jugés. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a aussitôt réaffirmé qu'Israël n'était pas impliqué dans la mort d'Arafat, dans une déclaration du porte-parole du Premier ministre, Mark Regev. "Depuis le martyre du défunt président Yasser Arafat, nous avons dit qu'il avait été assassiné par empoisonnement, mais nous n'avions aucune preuve tangible. Mais après le documentaire d'Al-Jazeera affirmant son empoisonnement au polonium, il n'y a plus de doute", a affirmé Nasser al-Qidwa, également président de la fondation Yasser Arafat. Nous accusons Israël d'avoir empoisonné Yasser Arafat au moyen de cette substance mortelle et nous réclamons que les responsables de cet assassinat soient jugés, a-t-il ajouté. L'Institute for Radiation Physics de Lausanne (Suisse), qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat remis à sa veuve, Souha Arafat, par l'hôpital de Percy où il est mort, y a découvert une quantité anormale de polonium, selon un documentaire diffusé le 3 juillet par la chaîne qatarie Al-Jazeera. La Fondation Arafat a pris contact avec le laboratoire suisse pour l'informer qu'elle n'avait pas d'objection à l'analyse d'échantillons du corps si cela était nécessaire, a précisé M. Qidwa. La Fondation a publié en début d'après-midi sur son site, www.yasserarafat.ps, le dossier médical de M. Arafat, qui n'élucide pas les causes de sa mort. Des contacts officiels ont été pris avec le laboratoire, a précisé lors d'une conférence de presse à Ramallah le chef du comité médical de la Fondation, le Dr Abdallah al-Bachir, en faisant état de mesures pour l'envoi d'une délégation du laboratoire suisse afin de prélever des échantillons.