La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, avant-hier, avoir délivré un mandat d'arrêt contre le chef des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) Sylvestre Mudacumura pour des crimes de guerre commis dans l'est de la République démocratique du Congo. "Aujourd'hui, le 13 juillet 2012, la chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI) a, à la demande du procureur de la Cour, délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Sylvestre Mudacumura", a indiqué la CPI dans un communiqué. Les juges ont estimé, sur la base des éléments de preuve présentés par le bureau du procureur Fatou Bensouda, qu'il y a des motifs raisonnables de croire que M. Mudacumura est responsable de neuf crimes de guerre commis entre le 20 janvier 2009 et la fin septembre 2010, selon le communiqué. Le chef suprême des FDLR, né au Rwanda et âgé de 58 ans, est soupçonné d'attaques contre la population civile, meurtres, mutilations, traitements cruels, viols, torture, destructions de biens, pillages et atteintes à la dignité humaine, selon la même source. La République démocratique du Congo a ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, s'engageant ainsi à coopérer avec le premier tribunal pénal international chargé de juger les auteurs présumés de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocides. Deuxième mandat d'arrêt contre Bosco Ntaganda La Cour pénale internationale a annoncé, avant-hier, avoir délivré un deuxième mandat d'arrêt, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, contre le général mutin Bosco Ntaganda, l'un des protagonistes des combats dans les Kivus en RDC. Bosco Ntaganda, 41 ans, est soupçonné de trois chefs de crimes contre l'humanité, meurtres, viols et esclavage sexuel. Il est également soupçonné de quatre chefs de crimes de guerre : meurtres, attaques contre la population civile, viols et esclavages sexuels, et pillages, commis du 1er septembre 2002 à la fin septembre 2003 dans les Kivus. Un premier mandat d'arrêt avait été délivré par la CPI contre Bosco Ntaganda en 2006 pour enrôlement d'enfants soldats en 2002-2003, quand il était dans la milice de Thomas Lubanga, condamné mardi pour ce même crime à 14 ans de prison par la CPI.