Les rebelles hutus rwandais basés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), affaiblis par des opérations militaires depuis février 2009 et par l'arrestation, ce mois-ci, de leur chef en Allemagne, restent néanmoins une menace pour la stabilité de la région des Grands Lacs africains. Certains de ces rebelles, dont le nombre total est estimé entre 4.000 et 6.000 en RDC, ont participé au génocide de 1994 au Rwanda. Selon l'ONU, environ 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie y avaient péri. Anciens membres des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices extrémistes Interahamwe, ils s'étaient enfuis au Zaïre voisin, aujourd'hui rebaptisé République démocratique du Congo (RDC), après l'arrivée dans la capitale rwandaise, Kigali, en juillet 1994 d'un nouveau pouvoir dominé par les Tutsi. Ils se sont alors dissimulé parmi les milliers de réfugiés civils hutu rwandais. Lorsqu'en 1996 la nouvelle armée rwandaise démantèle les camps de réfugiés hutus, contrôlés par les génocidaires et situés dans les provinces congolaises des Kivu, les rebelles s'éparpillent dans tout l'est de la RDC. Dans la province du Nord-Kivu, ils créent le mouvement de l'Armée pour la libération du Rwanda (Alir), qui lance en 1997-98 des attaques meurtrières dans le nord-ouest du Rwanda, auxquelles Kigali réplique violemment. En 1998, au début de la deuxième guerre du Congo, le président Laurent-Désiré Kabila mobilise l'Alir contre son ancien allié rwandais. L'Alir change de nom en mai 2000 pour se transformer en Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un mouvement politico-militaire dont la dernière tentative sérieuse de renverser le régime de Kigali, en 2001, se solde par un cuisant échec. Progressivement, et notamment après l'élection à la présidence de Joseph Kabila, fils de Laurnt-Désiré Kabila, chef de l'Etat depuis 2001 mais élu en octobre 2006, Kinshasa sous la pression internationale, prend ses distances avec ses alliés. En janvier 2009, Kigali et Kinshasa lancent une opération militaire conjointe inédite contre les FDLR. Depuis le retrait des Rwandais fin février, l'armée de Kinshasa traque seule les rebelles, appuyée par la Mission de l'ONU en RDC, la Monuc. S'ils ne constituent plus une menace militaire pour Kigali, ces rebelles restent un fléau pour les populations civiles congolaises, victimes de tueries, viols ou pillages réguliers dans les campagnes. Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), les FDLR ont commis 630 meurtres de civils entre janvier et septembre 2009. Un rapport d'experts de l'ONU révèle que les rebelles ont bati un réseau de financement et soutien internationl qui fait échec à toute tentative de neutralisation. Le rapport de l'ONU indique que le FDLR a, notamment, reçu le soutien de membres d'organisations caritatives étrangères et parviennent via des intermédiaires à exporter des minerais. Il cite des compagnies britanniques, malaisiennes, thailandaises et émiratis qui achètent des pierres issues de mines controlées par les rebelles. Le rapport indique également que «que les opérations militaires menées contre le FDLR ont échoué à démanteler les structures politiques et militaires de l'organisation qui continuent à recruter et se réinstaller dans de nombreuses zones où elle a vite été chassée après les offensives de 2009». Le rapport déplore en particulier le manque de coopération de pays occidentaux, parmi lesquels la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ou sont installés des cadres du FDLR en liaison régulière avec les rebelles. Le 17 novembre, le chef des FDLR, Ignace Murwanashyaka, et son adjoint Straton Musoni ont été arrêtés en Allemagne, où ils résident, pour crimes de guerre et contre l'humanité. Ils comparaissent devant la Cour Pénale Internationale (CPI), accusés, notamment, de l'attaque contre un village du Nord-est de la RDC qui avait fait plus de 200 morts en 2003. Les rebelles hutus rwandais basés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), affaiblis par des opérations militaires depuis février 2009 et par l'arrestation, ce mois-ci, de leur chef en Allemagne, restent néanmoins une menace pour la stabilité de la région des Grands Lacs africains. Certains de ces rebelles, dont le nombre total est estimé entre 4.000 et 6.000 en RDC, ont participé au génocide de 1994 au Rwanda. Selon l'ONU, environ 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie y avaient péri. Anciens membres des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices extrémistes Interahamwe, ils s'étaient enfuis au Zaïre voisin, aujourd'hui rebaptisé République démocratique du Congo (RDC), après l'arrivée dans la capitale rwandaise, Kigali, en juillet 1994 d'un nouveau pouvoir dominé par les Tutsi. Ils se sont alors dissimulé parmi les milliers de réfugiés civils hutu rwandais. Lorsqu'en 1996 la nouvelle armée rwandaise démantèle les camps de réfugiés hutus, contrôlés par les génocidaires et situés dans les provinces congolaises des Kivu, les rebelles s'éparpillent dans tout l'est de la RDC. Dans la province du Nord-Kivu, ils créent le mouvement de l'Armée pour la libération du Rwanda (Alir), qui lance en 1997-98 des attaques meurtrières dans le nord-ouest du Rwanda, auxquelles Kigali réplique violemment. En 1998, au début de la deuxième guerre du Congo, le président Laurent-Désiré Kabila mobilise l'Alir contre son ancien allié rwandais. L'Alir change de nom en mai 2000 pour se transformer en Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un mouvement politico-militaire dont la dernière tentative sérieuse de renverser le régime de Kigali, en 2001, se solde par un cuisant échec. Progressivement, et notamment après l'élection à la présidence de Joseph Kabila, fils de Laurnt-Désiré Kabila, chef de l'Etat depuis 2001 mais élu en octobre 2006, Kinshasa sous la pression internationale, prend ses distances avec ses alliés. En janvier 2009, Kigali et Kinshasa lancent une opération militaire conjointe inédite contre les FDLR. Depuis le retrait des Rwandais fin février, l'armée de Kinshasa traque seule les rebelles, appuyée par la Mission de l'ONU en RDC, la Monuc. S'ils ne constituent plus une menace militaire pour Kigali, ces rebelles restent un fléau pour les populations civiles congolaises, victimes de tueries, viols ou pillages réguliers dans les campagnes. Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), les FDLR ont commis 630 meurtres de civils entre janvier et septembre 2009. Un rapport d'experts de l'ONU révèle que les rebelles ont bati un réseau de financement et soutien internationl qui fait échec à toute tentative de neutralisation. Le rapport de l'ONU indique que le FDLR a, notamment, reçu le soutien de membres d'organisations caritatives étrangères et parviennent via des intermédiaires à exporter des minerais. Il cite des compagnies britanniques, malaisiennes, thailandaises et émiratis qui achètent des pierres issues de mines controlées par les rebelles. Le rapport indique également que «que les opérations militaires menées contre le FDLR ont échoué à démanteler les structures politiques et militaires de l'organisation qui continuent à recruter et se réinstaller dans de nombreuses zones où elle a vite été chassée après les offensives de 2009». Le rapport déplore en particulier le manque de coopération de pays occidentaux, parmi lesquels la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ou sont installés des cadres du FDLR en liaison régulière avec les rebelles. Le 17 novembre, le chef des FDLR, Ignace Murwanashyaka, et son adjoint Straton Musoni ont été arrêtés en Allemagne, où ils résident, pour crimes de guerre et contre l'humanité. Ils comparaissent devant la Cour Pénale Internationale (CPI), accusés, notamment, de l'attaque contre un village du Nord-est de la RDC qui avait fait plus de 200 morts en 2003.