"Nous sommes très satisfaits du développement des compétences en Algérie ; ce qui nous encourage à nous conforter davantage dans le choix de nos activités " a déclaré, lundi, Philippe Ausseur, associé du cabinet Ernst & Young, à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège du bureau d'Alger (Centre des affaires près de Hilton) pour annoncer les résultats du bilan valide au 30 juin 2012, en présence de Philippe Mongin, directeur associé du bureau d'Alger, créé il y a trois ans seulement. Ce cabinet spécialisé dans la formation des compétences, les conseils, audits, fiscalité et expertises a réalisé un chiffre d'affaires estimé à 250 millions de DA au 30 juin de l'année en cours, soit une croissance de 40 % par rapport à 2011, selon le même intervenant en charge du marché algérien qu'il trouve " très dynamique ". Cette croissance est acquise par 50 % dans les audits et expertises comptables, 30% en conseil et 20 % en fiscalité. "C'est pourquoi Ernst & Young s'installe durablement en Algérie, en dépit de certaines contraintes, comme le manque de lisibilité des lois et de clarifications dans leur application " a-t-il ajouté, mettant en évidence l'effectif du bureau d'Alger de 54 personnes qui sera porté à 75 éléments à partir de septembre prochain. Ernst & Young leader dans le monde qui s'investit dans le transfert de savoir-faire et le développement de jeunes compétences algériennes estime qu'elles sont bien formées au niveau de la formation de base et aussi au niveau de la formation professionnelle. " Certaines compétences que nous avons formées localement au sein de notre cabinet ont rejoint des entreprises privées algériennes ; pour dire que nous contribuons au développement des PME en Algérie en termes de gestion et de management " a-t-il ajouté, mettant en exergue l'acquisition par des Algériens les dernières méthodes de management utilisées dans le reste du monde. Selon lui les compétences formées par Ernst & Young ont les talents que celles qui activent dans les pays développés en termes de capacités d'innovation et entrepreneuriat. " Nous faisons appel à des expertises internationales pour former des cadres algériens lors des séminaires notamment, comme c'était le cas dernièrement d'une rencontre de formation des cadres aux techniques de comptes consolidés organisée à Alger " dira M Ausseur qui regrette néanmoins que ce type d'expertises n'est pas pris en charge par les lois algériennes. Il en est de même pour la règle de partenariat 51 % et 49 % qu'il trouve non adaptée à la situation économique. " Je comprends bien la défense des intérêts de l'Algérie, mais à mon avis, elle n'aurait pas due être généralisée à tous les secteurs d'activités " pense-t-il. Le bureau d'Alger sera progressivement autonome de celui de Paris, dit-il, pour être au même niveau que celui de Casablanca créée il y a 15 ans et qui emploie 105 personnes, celui de Tunis emploie 95 employés. Le cabinet a poursuivi ainsi depuis le début de l'année 2012 ses clubs des directeurs des systèmes d'information (DSI) et des directeurs administration et finances (DAF) et autres rencontres sur la supply chain. " Ces événements animés par des experts de Ernst & Young et destinés aux entreprises ont connu beaucoup de succès auprès des professionnels " a fait remarquer Philippe Ausseur à la fin de la conférence-débats.