L'Algérie fera appel à des experts saoudiens afin de renforcer ses chances d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon le quotidien électronique algérien " Tout sur l'Algérie ", il s'agit de préparer la 10e réunion du groupe de travail de l'OMC chargée de l'accession de l'Algérie, qui constituera la dernière étape avant une éventuelle adhésion. D'autant que l'Algérie entend négocier des conditions d'adhésion favorables comme ont réussi à le faire les Saoudiens en 2005. D'après ce site, ce choix est expliqué par une source proche du groupe de travail algérien chargé des négociations pour l'accession à l'OMC du fait que les économies algérienne et saoudienne présentent de très nombreuses similitudes dont la plus importante est leur dépendance vis-à-vis du pétrole. En outre, l'Algérie cherche à anticiper d'éventuelles difficultés dans les prochaines négociations et proposer des solutions. La même source précise aussi que, comme l'Arabie Saoudite, la plupart des revenus du pays - 96 à 98%- proviennent du pétrole. En outre, il est à souligner que la probable adhésion de l'Algérie à l'OMC lui impose le respect d'une série de critères relatifs à la propriété intellectuelle et l'ouverture du secteur des services. D'ailleurs, l'ensemble des questions transmises aux responsables algériens portent, particulièrement sur l'ouverture du secteur des services, la propriété intellectuelle et les aspects liés à l'accord sur les Obstacles techniques au commerce (OTC). Elles demandent aussi plus de détails sur le régime algérien de protection de la propriété intellectuelle, notamment le système adopté jusque-là par l'Office national des droits d'auteur (Onda) en termes de lutte contre le piratage et la fraude, la nouvelle loi sur la normalisation, et les trois textes d'application portant notamment sur le système d'accréditation et d'homologation des normes algériennes, l'évaluation de la conformité et le contrôle des produits commercialisés sur le marché local. Pour sa part, l'Algérie avait demandé lors du 8e round aux pays membres de l'OMC de lui accorder une période de convergence ou de transition de 3 à 5 ans afin de permettre à certaines entreprises du secteur des services de s'adapter aux nouvelles règles du marché. A ce titre, M. Mohamed Zâaf, chef de la délégation des négociateurs algériens avait souligné, dans une précédente déclaration à la presse, que l'Algérie a trouvé une satisfaction générale chez le groupe de 20 pays avec lesquels elle a engagé des négociations sur l'ouverture du secteur des services. L'Algérie a abouti à des ententes sur la quatrième offre des services avec un groupe de 10 sur 20 pays concernés par les négociations bilatérales sur les services. Il est à rappeler que l'Algérie a tenu 9 rounds de négociations bilatérales, 4 rounds multilatéraux et 3 réunions plurilatérales sur l'agriculture. Pour rappel, le chef du gouvernement M. Abdelaziz Belkhadem s'est montré confiant sur l'issue des négociations avec l'OMC lors de sa réponse aux questions des députés portant sur le programme du gouvernement en juin dernier tout en précisant que " l'adhésion à l'OMC n'est pas une fin en soi, mais vise à asseoir, sur des bases solides, les réformes économiques inspirées de la volonté nationale ".