Les cours du coton ont été ballotés toute la semaine par les marchés boursiers, le dollar et le pétrole, les investisseurs faisant preuve de prudence en raison des incertitudes au sujet de la demande. Les prix de la fibre blanche ont évolué toute la semaine en dents de scie. "Les Bourses, le dollar et le pétrole pèsent sur un marché attentiste", a fait valoir Sharon Johnson, de Penson Futures. Un dollar fort pénalise les achats de matières premières pour les investisseurs munis de devises étrangères. En outre, les investisseurs continuent de s'inquiéter du ralentissement économique en Europe et en Chine, a-t-elle dit. "Les nouvelles macroéconomiques ont été très mitigées la semaine dernière et c'est ce qui a pesé par dessus tout", a-t-elle souligné. La météo était par ailleurs très surveillée par le marché. "La sécheresse américaine continue à se renforcer", a ainsi noté John Flanagan, de Flanagan Trading, alors que les Etats-Unis connaissent leur pire sécheresse en 25 ans. Les deux tiers du pays sont concernés. Selon les météorologues américains, le temps sec et chaud pourrait se prolonger, voire se renforcer, durant le mois d'août. En Inde, deuxième pays producteur de coton du monde, "la mousson continue à être faible", a remarqué M. Flanagan. Les pluies annuelles connaissent en effet une baisse de volume de près de 25%, ce qui fait craindre pour les cultures. La livre de coton pour livraison en décembre, qui est le contrat de référence sur le marché, a clôturé à 72,08 cents contre 72,66 cents une semaine plus tôt à la clôture sur l'Intercontinental Exchange. Cela représente un repli hebdomadaire de 0,8%. L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, a fini à 85,25 dollars (pour 100 livres) contre 82,85 cents en fin de semaine précédente.