La première maison de commerce japonaise, Mitsubishi Corporation, a fait état, avant-hier, d'un bénéfice net en baisse de 15,2% au premier trimestre 2012-13, en raison de pertes liées à une grève dans ses mines de charbon en Australie, mais a maintenu intactes ses prévisions. Entre le 1er avril et le 30 juin 2012, le groupe a dégagé un bénéfice net de 98,1 milliards de yens (1 milliard d'euros). Le géant du négoce a vu son chiffre d'affaires s'effriter de 0,8%, à 4804,6 milliards de yens (50 milliards d'euros). "Cette légère baisse de notre volume d'affaires est dû principalement à une baisse des prix et du volume de ventes à cause d'une grève dans une filiale australienne de charbon à coke", a expliqué le groupe dans un communiqué. Son bénéfice d'exploitation a chuté pour la même raison, de 79,1% à 17,6 milliards de yens (180 millions d'euros). Le bénéfice net a été nettement plus élevé que ce profit opérationnel en raison de gains perçus via diverses sociétés où Mitsubishi Corporation détient des parts minoritaires. L'une des principales activités du groupe, le secteur des métaux, a vu sa rentabilité s'effondrer en raison d'une grève de plusieurs jours dans sept usines de charbon à coke en Australie, codétenue par Mitsubishi Corporation avec le géant minier anglo-australien BHP Billiton. Quelque 3 500 salariés ont participé à ce mouvement social qui a constitué l'une des actions les plus dures enregistrée en Australie depuis des grèves dans les ports du pays à la fin des années 90. Parmi les autres secteurs où Mitsubishi Corporation est présent, le plus rentable a été celui de l'énergie (recherche et exploitation d'hydrocarbures, commerce de pétrole et gaz), devant celui des engins de chantier et machines industrielles. Les activités du groupe dans la chimie et l'alimentation ont en revanche moins rapporté que l'an passé, bien qu'elles soient restées bénéficiaires. Mitsubishi Corporation a maintenu en l'état ses prévisions de résultat pour l'ensemble de l'exercice allant du 1er avril 2012 au 31 mars 2013, avec notamment un profit net attendu à 500 milliards de yens (5 milliards d'euros, +10,2% sur un an). Elle espère par ailleurs toujours une progression d'un quart de son bénéfice opérationnel, à 340 milliards de yens, et de 4,3% de son chiffre d'affaires, à 21 000 milliards de yens.