Le constructeur de deux-roues et petites voitures japonais Suzuki a annoncé, avant-hier, avoir élevé de près d'un tiers son bénéfice net au premier trimestre 2012-2013, grâce à un rebond de ses ventes au Japon un an après un séisme destructeur. Le groupe a maintenu en l'état ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice du 1er avril 2012 au 31 mars 2013, à savoir un bénéfice net en progrès de quelque 30% à 70 milliards de yens (700 millions d'euros au taux de change actuel), un bénéfice opérationnel quasiment identique à 120 milliards de yens et un chiffre d'affaires en hausse de 3,5% à 2 600 milliards. Entre le 1er avril et le 30 juin, le constructeur a bénéficié, comme ses concurrents japonais, de la reprise du marché nippon. L'an passé, le secteur était quasi paralysé à cause d'une rupture d'approvisionnement en pièces détachées à cause des dégâts subis par des fournisseurs dans le nord-est dévasté par un séisme. La production avait chuté et les consommateurs étaient en outre réticents à acheter un véhicule dans un pays angoissé par les catastrophes naturelles et un accident nucléaire. Lors du premier trimestre de l'exercice 2012-2013, non seulement la production s'est rétablie mais les clients, mieux disposés, ont été encouragés à acheter des voitures peu gourmandes en énergie par des subventions gouvernementales. Au final, Suzuki a augmenté de moitié ses ventes de voitures et mini-véhicules de moins de 660 CC au Japon. Cette progression a plus que compensé une baisse des ventes de voitures en Europe et en Amérique du Nord et de deux-roues sur ses principaux marchés, ainsi que l'effritement des recettes tirées de l'étranger à cause de la flambée du yen. Au final, son chiffre d'affaires a augmenté de 6,2% à 644,8 milliards de yens (6,5 milliards d'euros). Combinées à des réductions de coût, ces ventes en progrès ont permis au bénéfice d'exploitation de bondir de 39,4%, à 35,6 milliards de yens (360 millions d'euros). Le bénéfice net de Suzuki a in fine grimpé de 30,6% à 24,5 milliards de yens (250 millions d'euros).