Les défections de plusieurs membres du régime syrien, dont le Premier ministre Riad Hijab, montrent que le président Bachar al-Assad a perdu le contrôle du pays, a déclaré, avant-hier, un responsable américain. Les informations selon lesquelles plusieurs membres importants du régime Assad, dont le Premier ministre Riad Hijab, ont fait défection sont une nouvelle indication du fait qu'Assad a perdu le contrôle de la Syrie, a estimé Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Il est évident que ces défections touchent à présent le plus haut niveau du gouvernement et démontrent que les Syriens pensent que les jours d'Assad sont comptés, a ajouté M. Vietor. La façon la plus rapide de mettre un terme à ce bain de sang et aux souffrances des Syriens serait qu'Assad reconnaisse que les Syriens ne lui permettront pas de rester au pouvoir, a-t-il poursuivi. Un porte-parole du département d'Etat, Patrick Ventrell, s'est également félicité de ces défections qui, a-t-il précisé, comprennent aussi celle du premier cosmonaute syrien et d'un membre haut placé des services de renseignement, preuve que le régime s'éffrite et perd prise. Nous encourageons d'autres personnes à les rejoindre et à rejeter les actes atroces commis par le régime Assad, en aidant à définir une nouvelle voie pour la Syrie, qui soit pacifique, démocratique, complète et juste, a-t-il insisté. Cette défection constitue une preuve supplémentaire que le régime Assad s'effondre, avait auparavant déclaré un responsable américain en Afrique du Sud, où la secrétaire d'Etat Hillary Clinton est en déplacement. Hillary Clinton doit se rendre en Turquie ce week-end, à l'issue de sa tournée en Afrique, où elle évoquera la situation en Syrie. Il n'est pas encore certain qu'elle y rencontrera des membres de l'opposition syrienne. Al-Assad a reçu l'émissaire du Guide suprême iranien Le président syrien Bachar al-Assad a reçu,hier,Saïd Jalili, émissaire du Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei, a rapporté l'agence officielle syrienne Sana. Le président syrien Bachar al-Assad a reçu Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême (iranien) de la sécurité nationale, a indiqué l'agence sans plus de précisions. M. Jalili, arrivé à Damas en provenance de Beyrouth, doit tenir une conférence de presse en fin d'après-midi. Avant-hier, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a annoncé que l'Iran allait organiser demain jeudi, une rencontre consultative des pays ayant une position réaliste sur la Syrie. Les insurgés et Washington accusent en retour l'Iran de soutenir militairement le régime Assad. A Beyrouth, M. Jalili a réaffirmé qu'une solution au conflit devait être trouvée selon les règles démocratiques et non en envoyant des armes et en versant le sang. Les Etats qui croient pouvoir obtenir la sécurité en alimentant l'insécurité dans les pays de la région à travers l'envoi d'armes et l'exportation du terrorisme, se trompent, a-t-il ajouté. Les amis de la Syrie doivent aider à arrêter totalement la violence, organiser un dialogue national et des élections générales dans ce pays et envoyer de l'aide humanitaire pour soulager la population, a encore affirmé M. Jalili. Téhéran tient Washington responsable du sort des pèlerins L'Iran a affirmé, hier, que les Etats-Unis étaient responsables de la vie des 48 pèlerins iraniens enlevés samedi en Syrie. Les rebelles syriens ont annoncé le décès de trois d'entre eux dans un bombardement. Une note iranienne a été remise à l'ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays. "Vu le soutien flagrant des Etats-Unis aux groupes terroristes et l'envoi d'armes en Syrie, ce pays est responsable de la vie des 48 pèlerins iraniens enlevés à Damas", est-il écrit dans cette cette note, selon le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. "Nous attendions des pays qui sont en quelque sorte responsables des événements en Syrie qu'ils prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des pèlerins et leur retour en Iran", a-t-il également ajouté, soulignant que son pays avait demandé dès samedi à la Turquie et au Qatar, qui soutiennent la rébellion, d'intervenir pour obtenir leur libération. Une brigade de l'Armée syrienne libre (ayant revendiqué le rapt des 48 Iraniens a affirmé, avant-hier, que trois d'entre eux avaient été tués dans un bombardement de la province de Damas par les forces du régime de Bachar al-Assad. Les combattants de la "brigade Al-Baraa" ont accusé leurs otages d'être des "membres des Gardiens de la révolution", armée d'élite du régime islamique, ce que dément Téhéran. Les combats se propagent dans de nouveaux quartiers d'Alep Les combats qui font rage à Alep se sont propagés dans de nouveaux quartiers, alors que les rebelles essayent d'étendre leur contrôle sur la plus grande ville de Syrie, ont annoncé, hier, des militants. Malgré les bombardements intenses des avions et des hélicoptères de l'armée, les rebelles résistent depuis deux semaines aux attaques des forces gouvernementales et se rapprochent du centre de la ville. Selon des militants qui se trouve sur place, de violents combats sont en cours dans les quartiers de Bab Jénine et Sabah Bahrat, près du centre d'Alep. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également annoncé que les combats s'étaient propagés, hier, à de nouveaux quartiers de la ville. Par ailleurs, à Paris, l'Elysée a annoncé, dans la soirée d'avant-hier, que le président François Hollande avait décidé "le déploiement d'un groupement médico-chirurgical militaire français et l'envoi immédiat d'une équipe médicale à la frontière jordano-syrienne". "Les médecins et chirurgiens militaires, complétés de moyens civils, viendront en assistance aux victimes des combats et aux réfugiés, qui fuient en ce moment les zones de conflit en Syrie", a précisé l'Elysée dans un communiqué. , par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius se rendra en Jordanie le 15 août ainsi que dans d'autres pays de la région dans le cadre de la crise syrienne.