Le président de l'Assemblée nationale libyenne, Mohamed Megaryef, a dénoncé, samedi dernier, la destruction de mausolées musulmans et promis que les responsables seraient poursuivis, dans un discours à la télévision nationale. M. Megaryef a dénoncé "la destruction et le pillage de plusieurs bâtiments et manuscrits qui représentent une époque de l'histoire de notre pays et qui ont un caractère scientifique, civilisationnel et historique". M. Megaryef a estimé qu'il était "regrettable et suspect" que des membres des services de sécurité et des anciens combattants rebelles aient participé à ces attaques. "Ces actes sont rejetés et interdits par la loi et la charia, ce qui rend les responsables susceptibles de poursuites", a-t-il dit. Le président du Congrès général nation, issu des élections du 7 juillet, a appelé le gouvernement et les services de sécurité à "accomplir leur rôle, qui est d'arrêter les saboteurs et de préserver l'autorité de l'Etat". "Le CGN n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires", a-t-il menacé sans plus de précisions. Auparavant, des membres du CGN avaient réclamé le limogeage des ministres de la Défense et de l'Intérieur, Oussama Jouili et Fawzi Abdelali, accusés de laxisme face à la recrudescence des violences ces derniers jours dans le pays. "Il y a eu des demandes pour limoger les ministres de la Défense et de l'Intérieur mais le congrès a décidé de les convoquer d'abord pour les entendre", a déclaré un membre du CGN sous couvert de l'anonymat.