Le ministre libyen de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, a présenté dimanche sa démission au chef du gouvernement Abdelrahim al-Kib, en signe de protestation contre les critiques dont ont fait l'objet les forces de sécurité alors que le pays connaît un regain des actes de violences. M. Abdelali «a présenté sa démission au chef du gouvernement pour protester contre les critiques des membres du Congrès (général national, CGN) et pour défendre les révolutionnaires », des anciens rebelles qui forment les services de sécurité, a affirmé un responsable du bureau du ministre de l'Intérieur. L'Assemblée nationale libyenne, issue des élections du 7 juillet, s'est réunie jeudi à huis clos pour débattre de la sécurité dans le pays, qui a connu récemment une recrudescence des violences. Fawzi Abdelali avait salué les efforts fournis par son ministère pour faire face aux actes de violences. Mais les membres du CGN ont pointé du doigt les membres de la Haute Commission de sécurité (HCS), les accusant de laxisme. La semaine dernière, deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans les deux explosions qui avaient secoué le centre de la capitale libyenne Tripoli.