Le processus démocratique ne peut-être indépendant de la société et d'aucuns des partis politiques ne peuvent s'imposer sur le terrain en s'isolant de la sphère socioéconomique dans laquelle vit le peuple. Dire que la politique doit être intégrée à la société est de fait un lieu commun pour tout le monde. Mais, en fait, le paysage politique fait maintenant inévitablement partie intégrante de l'ensemble de la vie nationale des Algériens. La spécificité des élections législatives en cours de préparation est quelque chose d'unique. L'engagement de la plus haute autorité du pays d'appliquer la transparence dans sa totalité n'est plus à débattre. C'est une réalité. Il parait indispensable d'admettre, tout en reconnaissant ce caractère spécifique de la prochaine consultation populaire, au sens où elle n'a pas de précédent, que la société, le citoyen et la classe politique se mettront au diapason d'un monde nouveau, dont ils sont appelés à façonner les prémices. La définition d'une position commune dans les grandes questions intéressant l'avenir du pays signale le développement et une contribution générale. A ses acteurs et à ceux de la société civile, les lois promulguées leur apprennent à se concentrer sur plus de vertus afin de contribuer à l'accès à une situation privilégiée d'une démocratie fondée sur des critères de " sélection " à faire valoir dans le présent et à transmettre d'une génération à l'autre. Principes accumulés pour cette refondation et cette liberté d'action. Mais qui ne doivent pas servir de prétexte à des attaques politiques contre les réformes actuelles qui sont le produit d'un programme amplement accepté par le peuple. Mais, en tant que génération présente, la société algérienne dans son ensemble sera critiquée, comme il se doit, dans le futur si politiques et citoyens n'essayent pas d'adapter la recherche de l'instrument du moment à des fins d'intérêts suprêmes. C'est en effet, la radicalisation des règles de conduite et l'extension de la morale politique peuvent donner corps à des " activeurs " capables d'accélérer cette refondation. Car le temps des programmes et des activités à l'ancienne pensée est dépassé. Rationaliser devrait être le maître mot à employer par tous ceux qu'attire ce nouveau projet de société. Pourquoi ce nouveau projet devrait-il attiré davantage l'attention ? C'est qu'il est présenté comme un instrument de passage d'un projet à un autre et au parachèvement des outils de l'Etat de droit. La vraie voie consiste donc à trouver le " joint " entre le paysage politique et la société afin que la majorité adapte sa volonté et sa puissance réelle pour la concrétisation de cet ensemble de promotion, où chacun doit trouver le " véhicule " pour jouer le jeu de la démocratie, où il faut établir un ordre national de gouvernance. Encore faut-il ajouter que ces deux chemins à emprunter ne sont pas limitatifs et qu'il existe de très nombreux horizons à exploiter. Ainsi, le problème qui consiste à mettre en accord le politique et la société reste-t-il entier. Il faut se " consoler " pour déceler la définition d'une vue institutionnelle qui offre un cadre de référence et qui moralise les grandes décisions nationales. Car, en fin de compte, celle-ci accroîtrait sans doute le poids du peuple dans le processus de prise de décisions. Il y a certitude dans cette conviction. Aujourd'hui, tous les indices préconisent que cette marche vers une plus grande efficience de la démocratie est une. Il serait aberrant que l'on n'en tire pas la première conséquence qui s'impose, celle d'une stratégie englobant l'ensemble des données et ayant un objectif précis, celui de la satisfaction et de la réponse aux besoins politiques, économiques, sociaux et culturels de la population.